Difficulté financière, management en panne, désespoir des employés n’ayant pas de contrat solide… A la Banque Internationale pour le Mali (BIM-SA), la crainte des employés et de la clientèle s’allongent face à la fermeture en cours de certaines agences secondaires.
L’arrivée d’un nouveau directeur général en la personne de Brahim Ahabbane, en mai 2021, ne semble rien arranger au sein de la banque, une filiale du Groupe Attijariwafa bank.
La traversée du désert de cette banque est connue de tous ses fidèles clients. Plus grave, ce sont la fermeture presque totale de certaines agences secondaires qui sont en cours. L’agence BIM-SA de Yirimadjo n’est plus opérationnelle depuis le début du mois d’Octobre. Le local est carrément abandonné, porte fermée, hangar désinstallé ainsi que le guichet automatique. D’autres agences dans la capitale et à l’intérieur du pays subiraient le même sort.
Depuis un certain temps, certaines catégories de clients avaient exprimé leur ras-le-bol vis-à-vis des retards régulièrement constatés dans le traitement de leurs salaires, contrairement à leurs collègues affiliés à d’autres banques comme la BNDA, la BMS-SA, la BDM-SA…
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Il nous est revenu que les quelques clients restants de la BIM-SA sont presque tous sur le point de fermer leurs comptes au profit d’autres banques de la place, plus dynamiques et plus prometteuses. « Les bureaux des chefs d’agences sont pleins des demandes de certificat de non-endettement formulées par des clients, qui veulent quitter. Les choses ne sont plus comme avant, les gens sont vraiment découragés par le service offert », explique un domicilié de la BIM-SA.
« Il faut même fermer cette agence, on n’en a pas besoin. Nous devons tous quitter cette banque pour nous faire respecter, au moins », pestait, en 2021, un client en colère qui a dû rentrer chez lui sans être servi à l’agence de Banankabougou.
Nommé en mai 2021, le directeur général Brahim Ahabbane, un cadre qui cumule plus de 27 ans d’expériences dans la boite, a donc du pain sur la planche. Son leadership attendu pour permettre à ce réseau bancaire du Mali, avec plus de 73 agences, d’occuper toute sa place dans le secteur, aura du mal à sauver les meubles en déliquescence avancée.
Source : Le Nouveau Courrier