Une semaine, jour pour jour, après la tenue de sa réunion inaugurale, la formation politique du Cadre de concertation national (CCN) a tenu sa 2è session, le jeudi dernier au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, sous la présidence du chef de ce département, Mohamed Ag Erlaf. C’était en présence du ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré, et des présidents de plusieurs partis politiques.
L’ordre du jour de cette rencontre portait sur la mise en place de la formation technique du Cadre de concertation national et l’examen du chronogramme des consultations référendaire et électorales de 2019. Rien n’a filtré des travaux de cette session, qui se sont déroulés à huis clos.
Cependant, une source proche du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation nous a révélé que la rencontre n’a pas enregistré la présence de l’Opposition politique qui s’est contentée d’envoyer une missive à la réunion. Notre source n’a pas voulu dévoiler le contenu de cette lettre.
Selon la même source, les partis politiques du CCN ont, lors de la réunion, souhaité l’élargissement du cadre à d’autres formations politiques, en l’occurrence le Rassemblement pour le Développement du Mali (RPDM) de l’ ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra, qui a obtenu 7,39% des suffrages exprimés lors du premier tour de la présidentielle de 2018.
D’après notre interlocuteur, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation aura indiqué avoir noté cette doléance et souhaité le retour de l’Opposition autour de cet élan républicain au CCN.
Il faut rappeler que le décret portant création du CCN précise que les partis politiques qui ne sont pas représentés à l’Assemblée nationale et au niveau des conseils communaux ne prennent pas part à ses travaux.
Il faut reconnaître les concessions faites par les départements en charge de piloter ces concertations afin d’aboutir à un consensus national. Le gouvernement a toujours fait preuve de bon amour pour ce pays, mais l’ opposition pour des raisons propres à elle sabote toujours cette action.
Seydou Diamoutene
Source : 22 Septembre