Selon Sidy Danioko, au Mali, l’économie n’est pas dynamique, la croissance économique est faible et les investissements sont limités. On dirait que le Mali est un pays où tout est à refaire.
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Campagne jeunesse 2024 : Les conseils du vice-président du CNPM Sidi Dagnoko aux jeunes sur comment agir efficacement sur soi-même

La conférence introductive de la Campagne Jeunesse 2024, initiée par « Les Petits Stylos Fondation », a été animée ce samedi 13 juillet 2024 par M. Sidi Dagnoko, vice-président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), sur le thème : « Le renforcement des capacités d’agir des jeunes sur eux-mêmes et sur leur environnement ». « Il faut l’engagement, la formation et la conviction », conseille-t-il.

Devant un parterre de jeunes, du président de « Les Petits Stylos Fondation », M. Tiefing Sissoko, et des représentants de la délégation de l’Union européenne au Mali, conduite par le Chef de coopération Michel de Knoop, le vice-président du CNPM a d’entrée de jeu expliqué le dynamisme de la démographie au Mali, caractérisé par une couche jeune majoritaire, alors que le pays ne dispose pas encore d’investisseurs, d’instruments, ni d’infrastructures adéquats pour accueillir les jeunes. « Notre jeunesse est un atout, non un handicap », a déclaré M. Dagnoko, qui estime que cette « jeunesse a besoin de formations et d’emplois ».

Selon Sidy Dagnoko, l’économie n’est pas dynamique au regard du contexte actuel difficile, la croissance économique est faible et les investissements sont limités. On dirait que le Mali est « un pays où tout est à refaire ».

Le conférencier a fait comprendre que « les jeunes doivent être ceux qui saisissent les opportunités qui existent », mais qu’il faut « être bien formé (être non seulement diplômé), capable de bien faire son métier » qui, d’ailleurs, « doit correspondre au besoin du marché ».

Aujourd’hui au Mali, a expliqué M. Danioko, les secteurs qui génèrent des emplois fiables sont ceux « techniques et professionnels ». À en croire le conférencier, la jeunesse fait face à trois enjeux : « Le premier enjeu est de se former, le second est de savoir où développer ses activités », et le troisième est l’inorganisation du marché. « Ne vous cloisonnez pas, ne vous limitez pas à votre environnement », a-t-il conseillé. Avant de poursuivre : « Le Mali est en reconstruction. On peut se former partout, mais le marché n’est pas organisé. Ce n’est pas facile d’être entrepreneur face aux difficultés telles que la fiscalité élevée, le faible pouvoir d’achat, etc. »

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Parlant de l’inadéquation entre la formation et l’emploi au Mali, M. Dagnoko dira que le CNPM, dont il est le vice-président, a initié des projets de connexion des écoles aux entreprises. « Nous travaillons à connecter les écoles aux entreprises. Des projets sont déjà en cours pour des programmes dans les écoles, depuis le cours primaire, et le dialogue est en cours avec le gouvernement », a-t-il dit.

Si pour le vice-président du CNPM, l’investissement reste le seul facteur de création d’emplois, avec à la clé un écosystème fiable, « 80 % des emplois sont précaires ». Il regrette également qu’au Mali, « l’emploi formel est trop taxé » à hauteur de 50 %, ce qui contribue à la croissance du secteur informel.

Comment agir sur soi-même ?

Deux éléments sont fondamentaux pour agir sur soi-même, dira M. Sidi Dagnoko : « l’objectif et la discipline (organisation du temps) ». Pour agir, il faut s’instruire, approcher ceux qui peuvent vous former, se former, s’informer des marchés autour de soi et développer son savoir-faire. « Tout cela vous permettra de savoir comment agir sur votre environnement », dit-il aux jeunes qu’il a invités à se débarrasser des préjugés selon lesquels ce sont les forces occultes qui donnent la réussite. « C’est faux, il faut l’engagement, la formation et la conviction », conseille-t-il.

Le conférencier a également conseillé aux jeunes diplômés de se soustraire du complexe d’infériorité qui les anime face à ceux qui ont fait leur cursus à l’étranger, et de s’autoformer (être autodidacte). « La pratique est formative », a réitéré M. Dagnoko .

Faut-il le rappeler, cette conférence entre dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la jeunesse en aout 2024 dont la campagne jeunesse est confiée à « Les Petits Stylos Fondation » par la Délégation de l’UE au Mali.

Le programme de la campagne se poursuit ce mercredi le 17 juillet à 16h00 toujours à l’Espace Culturel Urgol Café avec la première table ronde qui sera animée par mesdames Mantchini TRAORÉ de Cultur’Elles, Adam et Awa Drabo de Sutra et Dia SACKO Yaye de Mali Culture Média, pour parler des actions nécessaires sur soi pour agir efficacement. Ces éminentes dames portent toutes des projets de transformation de nos pratiques pour le progrès.

Cyril Roc DACK/Icimali.com

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