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CEDEAO : Analyse des plans d’urgence et des mécanismes de séparation avec l’AES

La session extraordinaire du Conseil des ministres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), sur le plan d’urgence et les modalités du retrait du Burkina Faso, des républiques du Mali et du Niger de la CEDEAO, a lieu du 22 au 23 avril 2025, à Accra au Ghana.

Cette réunion, mandatée par l’Autorité des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, a pour but d’analyser les plans d’urgence et les mécanismes de séparation, y compris l’impact sur les programmes régionaux, la relocalisation des institutions et la continuité de la libre circulation des personnes et des biens dans toute

Tout en saluant les délégués, Son Excellence M. Samuel Okudzeto Ablakwa, Ministre des affaires étrangères du Ghana, a réitéré le dévouement de son pays à l’intégration politique et économique de l’Afrique de l’Ouest. A souligné le 50e anniversaire de la CEDEAO et remercié l’Autorité des Chefs d’État et de gouvernement pour la confiance accordée au Ghana en tant que pays hôte de la session. Il a souligné que la réunion avait pour seul but de débattre des plans d’urgence suite au retrait formel du Burkina Faso, du Mali et du Niger.

« Bien que les relations puissent être officiellement rompues sur le papier, la réalité sur le terrain révèle une autre vérité », a-t-il déclaré, soulignant les liens culturels et économiques profonds qui unissent les peuples de l’Afrique de l’Ouest. Le ministre Ablakwa a appelé à la sagesse, au tact et à l’unité dans la gestion de cette période sensible, réaffirmant l’engagement du Ghana à travailler en étroite collaboration avec tous les États membres et la Commission de la CEDEAO pour sauvegarder la cohésion régionale et le bien-être des citoyens.

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Dans son discours, Son Excellence Dr Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO, a réaffirmé l’engagement de la Communauté à protéger ses valeurs fondamentales face au retrait formel du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Il a noté que, bien que ces pays aient bénéficié de longues années d’intégration – à travers le Protocole de libre circulation, le Programme de libéralisation du commerce de la CEDEAO (ELCC) et les programmes régionaux de développement multisectoriel -, leur sortie, avec effet au 29 janvier 2025, appelle à une réponse coordonnée.

« Cette réunion devrait examiner et jeter les bases de nos futures relations avec les pays de l’AES », a déclaré le président Touray. A exposé le plan d’urgence élaboré par les institutions de la CEDEAO, structuré autour de cinq domaines prioritaires : les ajustements juridiques et institutionnels ; l’accès aux marchés et l’intégration économique ; la coopération en matière de paix et de sécurité ; les programmes de développement sectoriel Il s’est dit convaincu que toutes les délibérations seront guidées par l’objectif ultime de protéger le bien-être des populations de la région.

Son Excellence l’Ambassadeur Yusuf Maitama Tuggar, Ministre des affaires étrangères de la République Fédérale du Nigéria et Président du Conseil des ministres de la CEDEAO, a officiellement ouvert la session extraordinaire avec un appel à l’unité et à la résilience alors que la CEDEAO fait face au défi sans précédent du retrait du Burkina Faso, Mali et le Niger du bloc régional.

Reconnaissant la souveraineté des États qui se retirent, l’Ambassadeur Tuggar a demandé aux États Membres de rester concentrés sur la vision à long terme de l’intégration et de la coopération régionales. Il a terminé son discours encourageant des délibérations constructives et réaffirmant la détermination du Conseil de protéger et de renforcer l’héritage de la CEDEAO pour les générations futures.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger se sont officiellement retirés de la CEDEAO le 29 janvier 2025, après l’achèvement du délai de préavis d’un an, conformément aux procédures prévues par le traité révisé de 1993 de la CEDEAO qui réglemente la cessation de l’adhésion par les États signataires.

Avec la CEDEAO

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