Imposées lors du sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu à Accra, le 9 janvier 2022, les sanctions économique et financière contre le Mali tardent à être levées. Entre Bamako et l’Organisation Ouest africaine, l’obstacle se dévoile au point que s’en débarrasser devient une nécessité pour le bonheur des populations.Une visite de l’envoyé spécial de la CEDEAO dans la crise malienne, Goodluck Jonathan, est prévue à Bamako pour la troisième fois de l’année en cours, probablement ce vendredi 18 mars 2022. Cette visite intervient à un moment où les sanctions économique et financière prises contre le Mali en janvier dernier commencent à montrer ses conséquences directes sur les populations. En effet, le Mali connait des paralysies à différents niveaux, accentuées par la flambée des prix des produits de première nécessité et le manque de sou. En prélude à ces sanctions qui fragilisent le pays, l’émissaire de la CEDEAO dans la crise malienne, l’ancien président nigérian Goodluck Janathan était arrivé aussi à Bamako, un mercredi 5 janvier, pour remettre un message des Chefs d’Etat, au Président de la Transition Assimi Goita. S’en est suivie sa seconde visite, le 24 février, pour 48heures. Un séjour durant lequel, il a rencontré le Président de la Transition et tenté d’obtenir un chronogramme consensuel aux prochaines élections générales. A LIRE AUSSI
Intervenue quelques jours après la tenue conjointe des réunions techniques de l’équipe techniques de la Cédeao, de l’Union Africaine et des Nations Unies pour faire progresser les choses au Mali, cette visite en date du février dernier n’a pas permis à l’envoyé spécial de la CEDEAO dans la crise malienne de rencontrer le PM Choguel Maiga. Hier jeudi 17 mars, comme la peste, le PM Choguel Kokalla Maiga quitte Bamako pour 72 heures. Il s’est rendu à Ségou, pour le lancement des activités de la session consulaire de l’Assemblée de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali. Une simple coïncidence ou une manière de bouder la visite de la CEDEAO à Bamako ? Une solution négociée Selon des confidences, les Chefs d’Etat de l’Organisation Ouest africaine sont en phase avec Assimi Goita, mais pas avec son PM Choguel Maiga, lequel serait à l’origine de leurs brouilles avec le Colonel Président de la Transition. « A la veille de la visite à Bamako du Médiateur de la CEDEAO, je me suis entretenu ce jour (17/03/2022) avec le Colonel Assimi Goita, Président de la Transition du Mali. Je soutiens la reprise du dialogue pour une solution négociée de la crise au Mali », a twitté le Président sénégalais MakySall. Les mêmes confidences qui nous sont parvenues signalent que la CEDEAO, dans sa démarche de dialogue et de levée des sanctions contre le Mali, demanderait au Président Goita de changer radicalement le présent gouvernement à l’origine de la situation difficile que vit le pays. En somme, la levée des sanctions économique et financière de la CEDEAO contre le Mali semble possible, le blocus étant connu. Mettons fin à la souffrance des Maliens. O. Morba Source : L’Observatoire |