Alors que le processus de la transition a connu des évolutions avec la promulgation de la Loi électorale, la prise d’importants décrets relatifs à la durée de la transition, le Mali reste favorable au renouvellement du mandat de la MINUSMA sous certaines réserves.
Le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop a eu une session de briefing autour de la situation politico-sécuritaire au Mali, le lundi 27 juin dernier, avec l’ensemble du Corps diplomatique et consulaire. Au centre des échanges les actions menées par les autorités de la Transition pour la levée des sanctions de la CEDEAO-UEMOA et le retour à l’ordre constitutionnel, et le renouvellement du mandat de la MINUSMA.
Selon le Chef de la diplomatie malienne, les efforts et les initiatives engagés par le Gouvernement du Mali se matérialisent par « la mise en place d’un mécanisme de dialogue pour rapprocher les positions entre le Mali et la CEDEAO, la facilitation sollicitée auprès du Président togolais pour la recherche d’un accord politique auprès de ses pairs en soutien aux efforts du Médiateur Goodluck Jonathan, la promulgation de la loi électorale, la prise d’importants décrets relatifs à la durée de la transition et la mise en place du comité chargé de la rédaction d’une nouvelle constitution ».
Selon le ministre Diop, les grandes étapes franchies et les perspectives dont le couronnement sera le retour à l’ordre constitutionnel dans un délai de 24 mois se déroulent dans un esprit de dialogue et de recherche d’un compromis.
Qui de la MINUSMA ?
Quant au renouvellement du mandat de la MINUSMA, le Ministre a rassuré les diplomates en poste à Bamako que le Mali reste favorable au maintien de cette mission. Certes. Mais, sous l’impérieuse nécessité de prendre en compte les réserves émises par les autorités de la Transition.
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En effet, le Mali reste opposé « à l’appui aérien par la France pour la sécurisation de la MINUSMA et la tendance visant à politiser la question des droits de l’Homme au Mali ». Le ministre Diop a bien signifié aux corps diplomatique qu’il « n’existe, aujourd’hui, aucun cadre politique encore moins juridique qui permet à la France de mener des opérations militaires sur le territoire malien ».
Par ailleurs, le Chef de la diplomatie a dénoncé les intentions malicieuses visant à se focaliser de façon démesurée sur la question du respect des droits de l’Homme, alors que la mission principale de la MINUSMA est et demeure l’appui aux Autorités maliennes pour la stabilisation et le plein exercice de la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire malien.
« L’armée malienne est multiethnique, républicaine et professionnelle avec une conscience claire de sa mission de protection des citoyens dans le cadre du respect des droits de l’Homme et du droit international humanitaire », a rappelé le ministre Diop.
Le ministre Diop a apporté des réponses claires et nettes aux préoccupations des diplomates qui ont, par la voix de leur doyen l’Ambassadeur de la Palestine au Mali, salué cette démarche qui a permis de leur doter d’informations officielles sur les préoccupations de l’heure.
Auparavant, ils ont présenté leurs condoléances au peuple malien et au Gouvernement à la suite des tueries commises à Bankass par la katiba Macina de Amadou Koufa.
Deumerci Cyril AKPITISON
Le Soft