Avec 400 millions de francs CFA comme dépense pour le Maouloud 2018, et comme à l’accoutumée, le guide spirituel des Ançars, Ousmane chérif Ousmane Madani Haïdara, s’est présenté aux hommes de medias pour faire le point sur les festivités du 34ème Maouloud. Durant la rencontre, le leader religieux dit avoir renoncé aux 150 hectares promis par les autorités lors du Maouloud précédent (2017). Cette conférence de presse s’est déroulée ce jeudi 29 novembre 2019 dans les locaux du guide.
Après avoir remercié les participants et hommes de presse qui ne cessent de magnifier cet événement annuel, le chérif a commencé son intervention par remercier tous les membres de la Fédération ançar dine internationale (FADI) pour leurs efforts, vu la forte présence des pèlerins dont le nombre s’élève à 101 424 personnes venues de plusieurs pays.
A peine une année après la promesse des 150 hectares par les autorités, les attentes étaient nombreuses sur l’état d’avancement de cette promesse. Au sujet de cette histoire qui a été au centre de plusieurs débats, le guide Ousmane Cherif Madani Haïdara, a décidé de faire toute la lumière sur cette situation qui a longtemps chauffé certains esprits. A ses dires, quelques mois après la promesse faite par le chef de l’Etat, les gens se sont donnés à toute sorte de spéculations, l’accusant parfois d’être opportuniste ou partial, et qu’à sa plus grande surprise une forte délégation du village de Fian est venue lui proposer 140 hectares gratuitement. Et dès lors le comité exécutif des Ançar dine a par ailleurs envoyé des inspecteurs pour la vérification et procédé au débroussage qui, de nos jours, est quasiment terminé.
Le conférencier a par ailleurs affirmé que depuis la promesse faite par les autorités aucun hectare ne lui jamais été montré. Selon lui c’est un devoir pour l’Etat de lui trouver un espace plus confortable pour toutes ces personnes qui parcourent des milliers de kilomètres pour cet événement annuel. Vu le nombre croissant des pèlerins pour le Maouloud, il dit être très frustré et préoccupé du calvaire de ces derniers. Il dira même que les hectares promis par l’Etat sont susceptibles d’être un droit pour lui au regard de ses actions à la construction et la cohésion sociale de ce pays.
Interrogé sur le rôle de l’Etat dans l’organisation du Maouloud, le guide des ançar dine a affirmé que le gouvernement lui offre une moitié des forces de l’ordre mais que le comité des ançars dine paie l’autre moitié. Selon lui, la fédération ançar dine internationale (FADI) n’a jamais compté sur le budget de l’Etat malien dans l’organisation du Maouloud. Car la FADI est plutôt une main qui donne et non celle qui mendie. Ainsi, il a ajouté que la FADI remercie les autorités pour la promesse des hectares, mais est contrainte de renoncer grâce aux 140 hectares obtenus à Fian.
Et pour l’incident qui a failli l’opposer au chérif de Nioro à cause des propos d’Arouna Sangaré, le guide des ançars dine a souligné que le même jour, il a convié ce dernier à la télévision pour présenter ses excuses au chérif de Nioro pour ce désagrément. Il dit aussi qu’il a immédiatement interpelé le principal fautif à s’excuser non seulement à travers les medias mais aussi de le faire publiquement au stade 26 mars, lors du dernier jour de Maouloud. Il a tenu à rappeler qu’en aucun cas qu’il ne fera de règlement de compte avec qui que se soit. Par ailleurs, il dit ne jamais craindre un manque de respect de la part d’un politique grâce à son impartialité car il dit ne jamais donner de consigne de vote bien qu’il soit Malien comme tous les autres.
En ce qui concerne les statistiques de ce Maouloud, 101 424 personnes ont répondu présent, dont 51 846 hommes et 49 578 femmes sur 27 pays représentés.
Adama TRAORE