Inauguré en grande pompe le 22 septembre 2011, le Centre commercial du Grand marché de Bamako reste, 7 ans après, un simple joli ornement pour le centre-ville de Bamako. Et pour cause, les portes de ses 72 boutiques n’ont été ouvertes que lors de la cérémonie d’inauguration présidée par l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré. Boudées par les commerçants ; la mairie du District et la Direction de l’Agence de cessions immobilières (ACI), copropriétaires, chercheraient, activement mais en vain, un client pour se débarrasser du bâtiment. Pourtant, le prix de cession a chuté de manière drastique. La preuve !
Selon nos sources, de 2012 à nos jours, plusieurs acheteurs ont visité le bâtiment avant de disparaître dans la nature. Les responsables de l’ACI et de la mairie du District ne les ont plus revus après qu’ils aient connu le prix de vente du joyau initialement fixé à 13 milliards de F CFA. « Ce qui a contraint les propriétaires des lieux à revoir à la baisse le prix de sa cession actuellement fixé entre 7 et 8 milliards de F CFA », indiquent nos sources. Mais, malgré cette réduction du prix, les acheteurs sont toujours invisibles, ajoutent nos sources.
Nos multiples tentatives auprès de la mairie du District et de la Direction de l’ACI pour avoir leurs versions sont restées vaines.
A signaler que le Centre commercial du Grand marché de Bamako, n’est à ce jour fonctionnel qu’au niveau de son parking extérieur, exploité par des particuliers après 7 ans d’existence.
Face à l’absence des acheteurs, le président du Collectif des Acteurs des Marchés du District de Bamako, Abdoulaye Cissé, a une explication. A savoir : la non implication des commerçants dans la constitution des projets de rénovation des marchés de Bamako.
« Ce centre construit par le président ATT est, aujourd’hui, boudé par les commerçants et mêmes les acheteurs. Pour la simple raison qu’il a été fait sans tenir compte de l’avis de ceux à qui il est destiné. A savoir : les commerçants. Les autorités ont construit ce centre avec leur seule idée sans tenir compte de celle des commerçants. Ce centre ressemble plus à un département ministériel qu’à un marché », commente le commerçant qui ajoute qu’il serait très difficile de lui trouver un acheteur dans son architecture actuelle.
Youssouf Z KEITA
Source: Inf@Sept