Interpellé hier par les députés sur la situation sécuritaire dans le centre, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, a annoncé une nouvelle phase militaire dans cette partie du pays à partir du 31 janvier.
Après l’attaque Peulh de Koulongo qui a fait 37 morts, le 1er janvier, l’Assemblée nationale a interpellé le gouvernement, le lundi 7 janvier sur la situation sécuritaire dans le centre. Il s’agissait pour le Premier ministre de convaincre les députés sur les actions déjà en cours et les perspectives en vue de sécuriser le centre du pays. Après la description et la justification de la situation de la situation, Soumeylou Boubèye Maïga a informé les élus de la nation d’un ultimatum lancé aux différents groupes armés dans le centre pour déposer les armes. « Nous avons engagé le désarmement dans le nord. Nous l’avons étendu sous une forme adaptée aux régions du centre. Nous avons distribué de registres à ceux qui se sont présentés aux noms des différents groupes en précisant que la date limite pour ce faire enrôler et déposer les armes c’est le 31 décembre.
A partir de là, nous serons obligé de passer à une autre phase de l’action militaire plus active contre tous ceux qui porteraient les armes »,a souligné Soumeylou Boubèye Maïga.
En plus du désarment des milices, le Premier ministre a mis accent sur l’existence d’un programme de sécurisation du centre. Selon Soumeylou Boubèye Maïga, ledit programme a permis la création de 16 postes de sécurité dans les régions de Mopti et Ségou et le déploiement de plusieurs gendarmes et gardes.
« Nous allons continuer de renforcer nos effectifs militaires et sécuritaires sur le terrain avec plus de moyens. Nous envisageons le déploiement d’un bataillon dans le centre dès le mois prochain », a indiqué le Premier ministre, ajoutant que l’action politique doit toujours suivre l’action militaire. C’est pourquoi, il a insisté sur des assises intercommunautaires pour trouver un terrain d’entente entre les peulhs et les dogons.
A l’image de Mody N’Diaye, président du Groupe parlementaire de l’opposition, le Premier ministre n’a pu convaincre beaucoup de députés sur l’efficacité de ses stratégies. Pour honorable N’Diaye, les mesures envisagées par le gouvernement sont nécessaires, mais pas suffisantes. « Aujourd’hui, nos compatriotes veulent savoir quelles sont les dispositions prises par le gouvernement pour circonscrire voire aréner carrément ce phénomène parce que l’heure est très grave. Ce que vous venez de dire, ne nous rassure guère », a soutenu Mody N’Diaye.
Maliki Diallo
Source: L’Indicateur du Renouveau