Depuis un certain temps à Bamako, la vie devient de plus en plus chère, le prix des produits de première nécessité ne cesse de grimper. Loin de connaître à qui la faute, les populations s’alarment sur leur triste sort. |
Un tour auprès des commerçants et des familles permet de comprendre la flambée des prix des produits alimentaires. Selon Mme Sissoko Rokia Diarra, vendeuse de condiments ; oignons, igname et pomme de terre, le calvaire continue. « Avant, je pouvais prendre 20 kilos d’oignon à 5000 fcfa, soit 250 FCFA le kilo, et revendre à 6000 FCFA, soit 300 fcfa le kilo. Pour les pommes de terre, le kilo qui était de 400 FCFA est passé à 600 FCFA. Je vendais en moyenne 50 ou 60 kilogrammes par jour, mais aujourd’hui c’est difficile pour moi de prendre 20 kilos par jour. Il n’y a plus de marché, les gens n’ont pas d’argent, tout est cher », déplore-t-elle. Avant de lancer un cri de cœur demandant aux autorités de la transition de prendre des mesures pour que les prix baissent.
Pour Moussa Coulibaly, vendeur de viande au marché de Médine, ce métier ne génère plus de bénéfice actuellement, la flambée du prix du kilo de viande, entre 3000 et 3500 FCFA, dépasse les bourses. « On ne peut pas désigner un seul coupable, car depuis 2012 la crise sociopolitique qui a déclenché a tout gâté. Il n’y a plus de bétail, les terroristes, au nord, attaquent les éleveurs, tuent les moutons, bœufs, et pillent le reste avant de le revendre dans les pays voisins.
Partant, un front contre la cherté de la vie a vu le jour, le mardi 22 juin 2021. Elle était en sit-in devant la primature pour montrer son mécontentement. L’une des figures de ce front, Mme Cissé Assitan Mariko, comédienne, journaliste à l’ORTM2 s’alarme : « Quand tu vas dans les marchés, aucun produit n’est achetable, que ce soit poisson, viande ou poulet. C’est difficile pour nous les pauvres. »
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Et Mme Mariko de poursuivre : « Nous demandons aux autorités de baisser les taxes pour que les commerçants puissent rentrer facilement avec leurs produits et les vendre plus facilement à un prix bas ».
« Que ça soit vendeuse, cliente, consommateurs, tout le monde est unanime là-dessus, la vie est chère à Bamako », peste Seydou Sangaré, chef de famille.
Par ailleurs, le ministère de l’industrie et du commerce à travers la direction du commerce et de la consommation et de la concurrence, déploie des efforts afin de trouver une solution au plus vite, en organisant des négociations avec les acteurs concernés pour que les prix puissent baisser. Des prix indicatifs plafonds de certains produits ont été fixés par la Direction Générale du Commerce et de la Concurrence qui a mis des numéros à la disposition des populations qui pourront dénoncer les cas de non-respect des prix.