Il est temps que le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) donne la paix au peuple malien, en libérant l’ancien Premier ministre Boubou Cissé et son codétenu Moussa Timbiné, président de l’Assemblée nationale. Des simples civiles, incapables de tuer même une mouche et qui ne leur ont opposé aucune résistance lors de leurs arrestations.
La junte au pouvoir à Bamako foule au pied les droits de l’Homme. En effet, depuis les 18 Août 2020, l’ancien Premier ministre Boubou Cissé et son codétenu Moussa Timbiné, président de l’Assemblée nationale, croupissent sous les verrous des militaires de Kati. Les injonctions de la CEDEAO à la junte de les libérer n’ont pas eu d’échos favorables.
Entre temps, la junte a fait croire à l’opinion publique que ceux-ci arrêtés et détenus dans la fièvre du coup d’Etat contre le régime d’IBK, sont libres de tout mouvement.
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Il a fallu la visite des missions de Droits de l’Homme pour se rendre que les conditions de privation de liberté de ces personnes et leur conformité avec les instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux en la matière, notamment la Convention des Nations Unies contre la Torture, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, la Loi fondamentale du Mali, ne sont pas respectées.
« Si les personnes privées de liberté ne se plaignent pas particulièrement de leurs conditions globalement acceptables, la Commission a néanmoins constaté l’inobservance de certains droits, dont le droit à l’information et celui d’être en contact avec le monde extérieur », avait déploré le président du CNDH, M. Aguibou Bouaré.
La CNDH a par ailleurs condamné l’adoption par la junte de « toutes mesures de privation de liberté sans motifs juridiques et / ou judiciaires ». Faute desdits motifs garantissant le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, la junte doit libérer messieurs Boubou Cissé et Moussa Timbiné. Il est temps que la junte leur foute la paix.
D.C.A
Source: Le Soft
