Après Biton Coulibaly et Moulaye Keïta, un autre conseiller, Aboubacar Sidiki Fomba, se retrouve au cœur d’une polémique, cette fois à la suite d’une plainte du Syndicat national des conducteurs et routiers du Mali (SNCR).
Alors que l’opinion publique attend encore la comparution de Biton Coulibaly et de Moulaye Keïta, tous deux membres du Conseil national de Transition (CNT), à la suite d’une plainte déposée par plusieurs leaders politiques, dont Me Mountaga Tall, un nouvel épisode vient de secouer l’institution.
Cette fois, c’est Aboubacar Sidiki Fomba, lui aussi membre du CNT, qui est dans la tourmente. Il a été visé par une plainte du Syndicat national des conducteurs et routiers du Mali (SNCR). Les responsables du syndicat ont annoncé cette démarche le mardi 21 octobre 2025, avant de se rétracter et de retirer la plainte deux jours plus tard, le jeudi 23 octobre 2025.
À l’origine de la controverse : une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, dans laquelle le conseiller accuse certains chauffeurs participant à l’approvisionnement du pays en carburant « d’être de connivence avec des groupes terroristes ».
Ces déclarations ont provoqué une vive indignation au sein du syndicat, surtout dans un contexte de rareté du carburant, liée aux attaques et aux entraves imposées par les groupes armés djihadistes.
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Selon plusieurs sources, le SNCR avait officiellement déposé sa plainte le lundi précédent. Face à la montée de la polémique, M. Fomba aurait publié une vidéo d’excuses, ce qui aurait conduit le syndicat à retirer finalement sa plainte.
Ce n’est pas la première fois que le nom d’Aboubacar Sidiki Fomba se retrouve associé à une controverse. Selon certaines sources, le conseiller du CNT s’est déjà fait remarquer par des propos jugés déplacés à l’encontre de différentes corporations.
L’Ordre des médecins du Mali avait même porté plainte contre lui pour s’être fait appeler « docteur » sans en détenir le titre académique.
Une image du CNT fragilisée
Ces incidents successifs, impliquant plusieurs membres du CNT, contribuent à ternir l’image d’une institution censée incarner la stabilité et la continuité démocratique du pays.
« Les conseillers du CNT, qui exercent les fonctions de l’Assemblée nationale sans en avoir la légitimité électorale, devraient faire preuve de retenue et de respect envers les opinions divergentes », a confié un ancien député joint par nos soins.
Oumar Barry





