Le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) exprime sa profonde inquiétude devant la vague de répression que le gouvernement abat sur les militants de l’opposition et de la société civile depuis la mi-février.
C’ est ainsi que quatre leaders activistes dont Mamadou Methé alias » le commandant Methé » et Oumar Tapo connu sous le nom de Vergès ont été arrêtés à Mopti sous le fallacieux prétexte de » manifestation illégale non autorisée » et placés en détention à Sévaré.
À Bamako, à la suite de l’interpellation, le 24 février 2019, du journaliste Gaoussou Diallo dit Ras dial, une quinzaine d’ activistes et de militants de l’opposition dont Badra Alou Dembélé, président de l’Association Badenyaton, membre du FSD ont été interpellés le 28 février, inculpés de » troubles à l’ ordre public, incitation à la violence » et incarcérés à la prison centrale de Bamako.
Plusieurs fidèles du Chérif Mohamed Ould Cheikhna dit Bouyé et le porte-parole de l’association » Sentinelle » Aboubacar Diawara sont parmi les militants incarcérés.
Le FSD condamne vigoureusement les arrestations d’activistes et d’opposants à Mopti et Bamako, arrestations qui préfigurent un plan mis au point par les
autorités gouvernementales et sécuritaires pour étouffer toute contestation et bafouer les libertés démocratiques constitutionnelles.
Le FSD met en garde le Premier ministre et son gouvernement contre les atteintes aux droits et libertés qu’ ils préparent avec les gouverneurs de régions et du district pour mettre le pays tout entier au pas, en violant les libertés d’ expression et de manifestations pacifiques.
Ces arrestations surviennent au moment où un processus de decrispation politique est en cours. A croire que certains voudraient le saboter.
Le FSD exige la libération immédiate des activistes et militants arbitrairement détenus à Mopti et Bamako.
Bamako, le 3 mars 2019.
Le Directoire du FSD.