La Côte d’Ivoire vient de rendre un dernier hommage à DJ Arafat. La star internationale du coupé-décalé a obtenu des funérailles nationales d’une envergure inédite pour un artiste.
L’artiste ivoirien, décédé le 12 août dernier dans un accident de la route, a été enterré dans la matinée ce samedi 31 août, après toute une nuit de concerts et de fête à Abidjan. Des obsèques grandioses qui se sont malheureusement achevées sur des échauffourées au cimetière et la profanation de la tombe par des fans déchaînés.
Des pleurs, des larmes, des cris… En quelques minutes, l’ambiance festive qui régnait au stade Félix Houphouët-Boigny depuis vendredi a laissé la place à la tristesse. L’arrivée du corps de DJ Arafat est la cause de cette cascade d’émotions.
« Ça me fait trop mal. Le soir on a fait le show, c’était bien mais ça me fait mal ».
La dépouille du « Daïshikan » est présentée dans son cercueil, au centre de la pelouse du stade. Tour à tour défilent la famille et les proches, les stars africaines Davido, Didier Drogba, Fally Ipupa, pour un dernier adieu à leur ami décédé. Tristesse aussi sur la pelouse et dans les tribunes où les fans de l’icône ivoirienne restent inconsolables.
« Dès que la dépouille est arrivée, j’étais en larmes. C’était vraiment époustouflant. J’étais peiné, attristé. Je me suis dit que j’avais tout perdu. C’est un grand homme que dieu nous a enlevé ».
Impeccable dans son organisation, la cérémonie de levée du corps n’a malheureusement pas suffi à ceux qui vouent un véritable culte à l’artiste et qui refusent de croire à sa mort.
À l’issue de l’enterrement de la dépouille au cimetière de Williamsville, des dizaines de jeunes ont ouvert le cercueil de DJ Arafat pour s’assurer de son décès. C’était juste après que n’éclatent des échauffourées entre la police et les fans, furieux de ne pouvoir assister à la mise en terre de leur idole, réservée à la famille.
La nouvelle de la profanation de la sépulture de DJ Arafat juste après son inhumation a enflammé les réseaux sociaux ce samedi, et soulevé une vague d’indignation et de colère à Abidjan…
rfi.fr