Dans une communiqué relatif à la situation sociopolitique du Mali, la Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH) appelle les auteurs du putsch du mardi 18 Août 2020 au « respect strict des droits à la vie, à l’intégrité physique » de toute personne « interpelée et/ou arrêté ».
-Par Icimali.com- Dans ledit communiqué signé de son président Aguibou Bouaré, la Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH) dit suivre avec inquiétude et une attention soutenue la dégénérescence de la situation sociopolitique du pays, suite à une mutinerie ayant abouti à l’arrestation du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, du Premier ministre Boubou Cissé, ainsi que de certains hauts dignitaires dont des ministres.
« La CNDH est fortement préoccupée par la confusion caractérisée par des scènes de pillages, de destruction des biens privés et publics. Se fondant sur l’acte fondamental, les instruments juridiques régionaux et internationaux, notamment la déclaration Universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948, les pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques, aux droits économiques, sociaux et culturels tous ratifiés par notre pays, et consacrant les droits fondamentaux de toute personne résidant sur le territoire national », peut-on lire entre les lige du communiqué.
Les derniers mots de IBK en tant que Président de la République
Par ailleurs, la Commission dit prendre « acte de la démission du Président de la République, du gouvernement et de l’Assemblée Nationale, appelle au respect strict des droits à la vie, à l’intégrité physique, à la propriété, notamment ceux de toute personne interpelée et/ou arrêtée« .
Aussi condamne-t-elle les actes de saccage et de pillage des biens publics et/ ou privés portant atteinte au droit à la propriété. Lors de leur éphorie à la place de l’indépendance, certains manifestants ont pillé l’hôtel du ministre Kassoum Tapo, et l’ont incendié.
La commission appelle à la retenue et au calme afin de préserver la sécurité, la paix et la cohésion sociale, avant d’inviter « à la désescalade de la violence, au dialogue sincère et à la concertation pour sortir le pays de l’impasse et du chaos ».
Pour la CNDH, la protection des droits de l’homme est une responsabilité partagée.
CYRIL/Icimali.com