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Coup d’Etat contre le président de la république : La déception d’un républicain convaincu

Pour éviter toute effusion de sang entre les militaires qui lui sont restés fidèles et ceux qui ont renversé la veste ce mardi 18 août 2020, le Président Ibrahim Boubacar Keita a mis en garde contre toute forme de résistance.

«Je vous interdis de vouloir les en empêcher au point de me maintenir au pouvoir. Je ne veux pas que, même, une goutte de sang soit versée pour mon maintien aux affaires », a déclaré le Président IBK à sa garde rapprochée quand des hommes venus de Kati se sont présentés devant son domicile privé. 

Aimant les forces armées du Mali tel un père aime son fils, le Vieux n’a économisé ni son temps ni son énergie pour équiper les troupes alors agonisantes, dans la mesure du possible dans un pays en guerre et sous embargo d’armements. 

Le président IBK dans son for intérieur, n’avait jamais pensé que son outil de décision politique, l’Armée malienne, à laquelle il a tout donné, d’abord, en l’équipant des moyens de sa mission (aériens, mobiles, armes et munitions), puis en améliorant considérablement ses conditions de vie, pouvait outrepasser jusqu’à procéder à son interpellation à Kati et lui demander de quitter ses fonctions de Président de la République, faisant le jeu de ses opposants politiques.

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Preuve irréfutable

Héritant d’une armée sous équipée, mal formée, aux hommes dépravés et dépenaillés dans des conditions de vie dérisoires en 2013, dès son arrivée aux affaires, très rapidement, IBK s’est attelé à construire une armée de guerre à même d’accomplir ses missions régaliennes. Sinon quoi de plus ahurissant que de voir cette même armée se retourner contre celui-là qui a tout fait pour qu’elle reprenne corps et vie à travers la loi d’orientation et de programmation militaire ? 

Ce coup d’Etat perpétré par des éléments des forces armées du Mali contre le régime démocratiquement élu du président IBK fait le jeu des partisans du M5-RFP, longtemps dans les rues de Bamako, demandant la démission du chef de l’Etat. Toute chose qu’ils n’avaient pas obtenue dans les urnes.

Les militaires en commettant ce coup d’Etat contre IBK, parachèvent ce que cherchaient les présidents des micros partis politiques. Le crime indescriptible est passé par là. Et le Mali devient incontestablement le dernier élève de la démocratie en Afrique. Quel gâchis ! 

Ousmane Morba 

L’Observatoire

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