Critiqué à ses débuts par des Responsables syndicaux, l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCELEI) produit des effets escomptés dans la gestion des fonds publics. Du moins, c’est le constat des cadres de l’Etat qui qualifient de garde-fou contre la corruption la mise en place de l’OCELEI. Une initiative novatrice selon des citoyens maliens pour qui le pouvoir a le souci de bonne gestion de la chose publique.
La création de l’OCELEI a fait des tollés en son temps, surtout quand on a demandé aux cadres occupant des postes de responsabilités à déclarer leurs biens. Cette décision n’a pas été du goût des Responsables syndicaux qui voyaient en elle une façon de contrôler leur gestion. Les réfractaires à la création de cette mesure avaient raison de s’y opposer ; car, l’OCELEI est devenue un garde-fou dressé sur le chemin des cadres. On ne peut pas se permettre de faire des réalisations comme auparavant, sinon vous verrez devant vos portes le contrôle financier. Beaucoup ont amassé des fortunes colossales dans la gestion administrative, mais n’ont pas droit à investir quelque part. Les contrôleurs sont aux aguets. C’est pourquoi se réservent à faire quoi que ce soit. L’OCELEI est un facteur bloquant la corruption». Ce cadre écarte du revers de la main la conjoncture économique difficile.
Si les citoyens lambda se préoccupent de la gestion de leur quotidien, tel n’est pas le cas chez nos responsables. L’occasion faisant le larron, certains ont fait fortunes dans l’exercice de leurs fonctions, mais n’ont pas droit à s’en réjouir. La pratique de contrôle d’Etat oblige.
Pour contourner les pièges des contrôleurs, certains passent par des tierces pour investir quelque part. Ces investissements peuvent être soit des meubles ou comptes bancaires ouverts au nom de ces personnes de confiance. Mais, le plus souvent ou ans la plupart des cas, ces contrats de confiance se terminent en queue de poisson. Au moment venu, certains individus refusent de restituer les biens à leurs propriétaires. Alors, c’est bonjour les conflits. Dans ces cas de figure, nombreux ces fonctionnaires et Hauts cadres qui arrivent à perdre tous leurs biens.
Comme nous vous l’avons annoncé dans une de nos précédentes parutions, le Régime IBK est en passe de gagner sur ces prédécesseurs en matière de lutte contre la corruption et la délinquance financière. Même s’il n’est pas parvenu à endiguer totalement ces deux fléaux, il est déjà parvenu à mettre en place des garde-fous à travers l’OCELEI, devenu un véritable outil pour épingler les délinquants financiers.
Considéré comme outil de contrôle et de gestion des fonds publics et autres biens de l’Etat, avec ce cadre tout cadre qui se montrerait extravagant se verrait à ses trousses le contrôle d’Etat. Eh bien, telle est la mission assignée à cette structure dirigée de main de fer par le Magistrat Oumar Guindo. Tout cadre ou Administrateur de l’Etat qui s’opposerait à cette mesure ou outrepasserait ses limites l’apprendra à ses dépens.
Ambaba DE DISSONGO
Source: L’Observatoire