Pour relier le trajet Bamako Sévaré est devenu aujourd’hui un véritable casse-tête pour les usagers empruntant ce tronçon à des heures tardives. La criminalité routière est de plus en plus recrudescente sur la route nationale N°6(RN 6), particulièrement dans la zone de Bla en région de Ségou.
Dans la nuit du vendredi 20 mai dernier, aux environs de 23 heures à 00 heures, les bandits armés ont fait incursion sur la RN6 dans la région de Ségou, à quelques kilomètres de Bla, braquant plusieurs bus de transport en provenance de Bamako. La plupart des passagers à bord des bus étaient des femmes, des enfants, des commerçantsen général et des commerçants de bétails en particulier (Djoula), venus à Bamako pour vendre les bétails et retourner s’enquérir d’autres.
Trois (3) bus de transport en commun et un camion de transport de marchandise étaient les cibles de cette attaque par les bandits armés. Selon nos sources, les deux bus de la compagnie Touré transport et Samandé Trans, partaient pour la foire de Douentza.
Quant au 3ème bus, il provenait de la foire de Boni dans la région de Douentza. La majorité des passagers sont des marchands de bétails de la région de Douentza et des marchandises des commerçants de la région.
Les braqueurs, en nombre important, ont fouillé tous les passagers des différents bus, pris tout l’argent qu’ils ont pu trouver sur les passagers et emporté des objets de valeurs dont des téléphones portables ainsi que des écrans, et violenté quelques passagers et le chauffeur de Samandé Trans.
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Selon Hammadoun Dicko, un passager du bus Samandé Trans, « les braqueurs étaient au nombre de 7 à 8 individus, tous munis des armes de dernière génération, les mêmes armes que nos soldats. Ils se sont arrêtés devant nous et braqué les armes sur nous, on n’avait pas d’autres choix que de s’arrêter. Ils ont dit à tous de descendre, de se coucher au sol, les mains derrière la tête. Ils ont ensuite procédé à leur opération. Ils nous ont tous fouillés, partout, ensuite fouillé le bus, et pris tout ce qui est objet de valeur, y compris l’argent des commerçants et des autres passages ».
« C’est la deuxième fois qu’ils nous attaquent sur le même lieu, heureusement la première, on a pu s’échapper, le chauffeur ne s’est pas arrêter. Mais cette fois-ci, on n’avait pas le choix, on était contraint de choisir entre le mal et le pire. Il y avait beaucoup de passagers à bord, on était obligé de s’arrêter pour ne pas commettre le pire », a déclaré Tiecoura Goita, convoyeur Samandé Trans.
Celui-ci a ajouté que dans cette attaque des bandits armés, il y avait aussi des femmes et des enfants. « On y avait peur, lorsqu’ils ont fouillé les uns et les autres, il y avait une jeune fille avec nous, ils ont failli la violer. Les femmes et les enfants tremblaient et pleuraient de peur », a-t-il fait savoir.
Il est important de souligner que la plupart des compagnies quitte Bamako pour Mopti entre 16 Heures et 18 heures, voire 19 heures. Ils doivent circuler la nuit pour accéder Mopti le matin. Alors que les actes de banditisme se font la nuit.
Pour remédier à ce fléau de plus en plus accroissant sur la route nationale N° 6, les autorités doivent placés des check-points sur tous les points essentiels qui favorisent le banditisme.
Oumar Sawadogo
L’Observatoire