Les faits et gestes du président du Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM) occupent le champ politique, loin de sa première mission de défendre les intérêts des maliens de l’extérieur.
Très actif dans les medias et sur les réseaux sociaux, le président du CSDM Mohamed Chérif Haidara veut marquer l’opinion publique nationale. Tels les responsables des partis politiques se préparant à la prochaine joute électorale.
La démarche du président du Conseil supérieur de la diaspora malienne Mohamed Chérif Haidara, aux yeux des observateurs avertis, va au delà de la défense et la protection de la diaspora malienne. Elle embrasse la société civile et l’homme se montre regardant sur tout ce qui touche le quotidien des Maliens. Cette stratégie est connue des apprentis politiques à la conquête l’électorat.
Le 22 août 2019, à sa rencontre avec la presse comme il le fait fréquemment, Mohamed Cherif Haidara n’a pas été non seulement tendre avec un ministre de la République mais aussi, il a réitéré son soutien à la jeunesse de Kayes qui a manifesté pour exiger du gouvernement le démarrage des travaux de réhabilitation de la route nationale reliant leur ville à Bamako.
Ouvertement, le président du CSDM a réclamé le désenclavement total de la région de Kayes par la construction immédiate de la route Bamako-Diboli. Il a exigé l’ouverture sans délai de l’aéroport Dag-Dag de Kayes, pour faciliter le retour des expatriés dans leur terroir d’origine, ainsi que la reprise du trafic du chemin de fer, en tant que poumon économique des villes et villages au bord des rails.
Quoi de plus normal pour un homme, après avoir eu écho de cette doléance auprès du gouvernement, de solliciter l’accompagnement de la population dont il a plaidé la cause, pour briguer la magistrature suprême par ricochet ?
L’homme ne manque pas un temps soit peu pour exprimer ses préoccupations, et tenir le langage de vérité au gouvernement.
En permanente bataille pour exiger des autorités la reconnaissance de son organisation, le CSDM, au même titre que le Haut conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME), dirigé par Habib Sylla, le président Haïdara a élargi ses activités à d’autres organisations similaires, parfois même politiques.
En août dernier en concert avec l’Association Debout pour le MALI, l’Association Yeelen, le Réseau des citoyens actifs du Mali et le Collectif des Sans Papiers de Paris, le président du Conseil Supérieur de la Diaspora malienne a organisé une conférence débat sur le thème : l’Accord d’Alger, Enjeux et Perspectives pour le Mali. Le Professeur Issa N’Diaye choisi comme conférencier à la maison de la presse du Mali.
A l’allure de cette démarche de Mohamed Cherif Haidara, nous avons le droit de nous interroger ?
Habi Sankoré
Le Soft