Traumatisées par les détonations devenues quotidiennes depuis un mois dans la zone du Canal, les populations se sentent tout simplement abandonnées. |
Que s’est-il passé dans la zone comprise entre le 3e Pont et le quartier Magnambougou ? Quand vous posez la question aux populations, certains vous répondent qu’une nouvelle carrière vient de voir le jour dans les abords du fleuve Niger. Pourtant, il n’en est rien ! C’est un chantier de réhabilitation en cours dans le périmètre.
Vendredi dernier, aux alentours de 17 h, nous avons fait une incursion dans cet univers. Sur place, le constat est que des gros camions d’une entreprise chinoise sont stationnés en grand nombre. Les agents chinois ne travaillent pas ce jour en raison d’une fête chinoise, nous a confié un ouvrier malien qui opère sur le chantier.
« C’est comme un jour de repos pour nous, nos chefs sont absents pour la fête nationale de la Chine », nous a précisé notre interlocuteur sans se douter que notre présence est surtout motivée par les détonations qui sont fréquentes ces derniers jours.
Dans cette zone, chaque jour aux alentours de 17 h, au moins, ce sont deux à trois détonations qui sont entendues. « Avant de commencer les détonations, ils coupent la route. Personne ne circule et tout le monde est stoppé net », nous raconté un résident dans la zone.
Assis devant une grande concession, un gardien, nous a fait savoir qu’il vaut mieux qu’on quitte la zone. Car, nous a-t-il averti, à pareil moment, des fortes détonations sont produites. Les propos de ce gardien sont corroborés par un résident qui a estimé que personne n’a été informé au préalable d’une telle situation. « Nous aurons pu être au moins averti pour se préparer en conséquence. Ce qui n’a pas été le cas », a-t-il laissé entendre.
Malgré les bons offices pour faire comprendre à l’entreprise chinoise la dangerosité des détonations, rien n’a changé. Notre insistance à vouloir parler avec un responsable est demeurée sans succès.
En attendant, les riverains sont terrés chez et sont dans l’angoisse en raison des dégâts que causent les détonations. A défaut d’une solution immédiate, les populations résidentes souhaitent avoir plus d’informations sur le risque d’une telle opération sur les habitations.
Source : Malivitrine.com