A la recherche de solutions endogènes, le Dialogues inter-maliens est arrivé à son terme. « Aux problèmes maliens, des solutions maliennes par le dialogue, dans la vérité et la justice », a déclaré Ousmane Issoufi Maïga, Président du comité de pilotage, lundi 06 Mai 2024 à l’ouverture des travaux.
Pour rappel, le processus est entamé il y a trois mois, le comité de pilotage a rédigé les termes de référence, organisé des rencontres avec les institutions de la République, les couches socio-professionnelles, l’administration, les confessions religieuses, les légitimités traditionnelles, pour ensuite tenir le dialogue au niveau des communes, des régions, des universités, des Ambassades et Consulats.
Le président du comité de pilotage est convaincu qu’il faut construire la paix pour avoir un avenir radieux. Selon lui, depuis le 05 février 2024, date d’installation du comité de pilotage, le comité s’est mis à la tâche. « Nous pouvons oser le pari, qu’il ne s’est plus passé un seul jour où dans une famille, dans un ‘’grin’’, dans un quartier, dans un village ou une ville, dans une Ambassade ou un Consulat, dans un journal, sur une radio ou une télévision, que le dialogue inter-Malien n’ait été évoqué », a expliqué M. Maïga.
Pour lui, la finalité est de permettre au peuple malien de renouer avec le mécanisme endogène de prévention des règlements et de gestions des conflits en vue de trouver des solutions consensuelles aux problèmes du moment.
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L’ancien Premier ministre a ensuite insisté sur l’inclusivité. « L’inclusivité a été la trame du travail en profondeur du comité de pilotage. Elle a été voulue en premier lieu par vous-même à travers la composition du comité de pilotage qui reflète la richesse socio-culturelle et socioprofessionnelle de notre pays, à travers les hommes et les femmes de qualité dont l’expertise, l’expérience, la sagesse ont permis de conduire un processus solide et de faire un travail de haute qualité », a-t-il indiqué, s’adressant au Chef de l’Etat.
Aussi a-t-il rappelé que le dialogue s’est déroulé dans 763 communes dont 69 délocalisées pour des raisons diverses, dans les 19 régions et le District de Bamako, dans 48 Ambassades et Consulats et cela sans incident. « Les Maliens sont conscients des enjeux du moment, veulent un apaisement général et en finir avec les conflits fratricides récurrents, voire chroniques. Ils ont envie de se réconcilier, d’être remis au travail et de construire un pays de tous les possibles », a fait croire M. Maïga.
Les travaux sont axés sur cinq thématiques telles que la paix, la Réconciliation nationale et cohésion sociale, questions politiques et institutionnelles, économique et développement durable : Aspects sécuritaires et défense du territoire, géopolitique et environnement international.
Faut-il le signaler, la phase nationale qui est l’apothéose, a duré cinq (05) jours et devra examiner toutes les recommandations des phases communales, régionales et autres, et en faire un rapport final qui sera remis au président de la Transition, ce vendredi 10 mai 2024.
Sidy Coulibaly
L’Observatoire
