La figure emblématique des ressortissants de San n’a pas été aperçue lors du DNI chez lui. Une absence qui pourrait jouer contre lui à l’heure des législatives.
Jeamille Bittar est depuis l’ère ATT, une figure incontournable de la localité de San. Un leadership qui l’a conduit à être candidat pour apporter sa pierre à l’édifice de la cité du Sanguemon. Depuis la fin de la présidentielle, il est partant pour les législatives maintes fois avortées. Son image a fait le tour de San par rapport à ses intentions.
Il est clair que son absence du Dialogue sur place ne plaide pas en sa faveur. Les leaders de l’arène politique locale l’ont remarquée et l’utiliseront lors des campagnes à la députation.
Absent aussi dans la circonscription durant la campagne présidentielle en 2018, Jeamille Bittar aurait envoyé environ 4 millions CFA pour que son équipe fasse le nécessaire. Une façon de s’annoncer sur le terrain pour préparer les esprits. Il avait même déjà imprimé ses affiches de campagne en choisissant le slogan : « Pour mieux vous servir ».
Pourtant allié d’IBK, Bittar fut récusé par le RPM à San, il a été mis à l’écart par le parti au pouvoir qui a opté pour la seconde force politique du pays. Celui à qui l’on prêtait des ambitions ministérielles avait plus besoin de se faire une santé économique que politique. C’était mal connaitre le leader le plus côté de San sous ATT, alors baron du pouvoir entre 2002 et 2012. L’ancien patron de la Chambre de commerce et d’industrie a bien repris du service politique et affiché ses ambitions mais sera débouté par la section du RPM à SAN.
Au vu de sa proximité avec le pouvoir depuis son soutien à IBK, on pensait qu’il partirait avec le RPM sur la même liste. Sauf les 4 députés d’alors à SAN étaient issus des rangs du parti présidentiel et ont lancé une réflexion : partir en EPM. Autrement dit, aller avec ceux qui ont décidé de soutenir le candidat IBK pour un second mandat.
Du côté de SAN, Jeamille Bittar partait favori pour rejoindre la liste reflétant cette synergie du pouvoir aux moments des alliances envers le Chef de l’Etat. LE RPM pensait se limiter à deux et les alliés se contenteront des 2 dernières places. Finalement, les cartes sont redistribuées et Bittar sort bredouille face au RPM qui s’est octroyé 3 place et a laissé l’unique restante à l’ADEMA.
Après les 5 années du premier mandat présidentiel écoulé, le président du MC-ATT qui avait renoncé à être candidat aux présidentielles n’est pas dans la logique de l’abandon. Il pourrait bien aller avec l’ASMA, destination préférée des frontistes ou démissionnaires du RPM. Même si le MPM et la CODEM animent plus l’arène politique locale depuis un certain moment.
Cette absence sur ses terres natales au moment de la plus grande préoccupation nationale risque de lui être préjudiciable. Reste à savoir si les populations de SAN lui pardonneront cette fois-ci !
D. KEITA
Le Soft