En nommant les personnalités chargées de conduire le dialogue politique inclusif qu’il a annoncé en avril dernier, le Président IBK enclenche le processus y afférent afin de mener les réformes institutionnelles en vue.
Les réformes institutionnelles, l’insécurité et la crise scolaire, le tout sur fond de contestations des élections présidentielles d’août 2018, sont autant les préoccupations de l’heure auxquelles il faut trouver impérativement solutions. Pour y parvenir, il faut obligatoirement un cadre de débats francs et inclusifs, où tous les acteurs se prononceront sur l’essentiel de la vie de la Nation.
Dans cette dynamique, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta avait échangé avec les Responsables politiques, les dignitaires religieux et de la société civile pour discuter de la situation du pays. A cette occasion, ces derniers ont insisté sur la nécessité d’établir un dialogue politique national. Ainsi sollicité, la tenue de ce dialogue politique ne fait plus de doute.
Comme l’a annoncé le Chef de l’Etat lui-même dans son discours à la Nation du 16 avril 2019, ce cadre de discussions inclusives permettra aux participants de poursuivre le débat pour « renforcer le consensus populaire autour de la future loi fondamentale », avant la tenue d’un référendum constitutionnel.
«Aussi ai-je décidé de confier à un triumvirat la tâche de diriger cette concertation nationale », qui réunira « les Représentants de toutes les forces politiques et sociales de notre pays », a affirmé IBK.
Ainsi, à la faveur du Conseil des Ministres du 7 juin 2019, le Président de la République a joint l’acte à la parole. Le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé, a informé le Conseil des Ministres de la désignation, par le Président de la République, de trois personnalités notamment Professeur Baba Akhib Haïdara, Médiateur de la République, Monsieur Ousmane Issoufi Maïga, ancien Premier Ministre, et Madame Aminata Dramane Traoré, ancienne Ministre, pour «conduire le processus du dialogue politique inclusif ».
Il a été prévu la mise en place d’un Comité d’organisation pour la préparation matérielle et scientifique. Ledit comité sera présidé par l’Ambassadeur Cheick Sidi Diarra, ancien Conseiller Spécial pour l’Afrique du Secrétaire Général des Nations Unies.
Ces personnalités ne sont pas désignées du néant, mais après une large consultation de la classe politique, des légitimités traditionnelles et de la société civile. Ceci pour rassurer de la franchise et de l’inclusivité du dialogue. Mais pour également traduire en actes concrets l’Accord politique signé début mai dernier entre le Gouvernement et toutes les sensibilités politiques maliennes.
A la fin des concertations, il se sera dégagé une idée de la Révision constitutionnelle et le toilettage de certains textes et de tant d’autres questions essentielles. Ces résultats « seront pris en compte dans l’Avant-projet de loi portant Révision de la Constitution du 25 février 1992 ».
Le vœu ardent des plus Hautes Autorités nationales est que la réussite des réformes envisagées passe par une concertation inclusive. D’où la tenue de ce dialogue politique inclusif enclenché.
Cyril ADOHOUN
L’Observatoire