Après le coup d’État perpétré le 18 août dernier contre le président Ibrahim Boubacar Keita, les hommes forts de Kati continuent de faire régner leur loi.
En effet, la Charte de Transition a dégagé les organes de transition qui sont : la présidence de la Transition, le Gouvernement, et le Conseil national de transition qui ferait office d’organe de transition.
Après la mise en place des autres organes, le Conseil national de transition peine à voir le jour. Selon des sources bien introduites, les putschistes, dans leur option de partage du gâteau Mali, souhaitent être beaucoup représenté dans le CNT. Les officiers qui ont participé aux événements du 18 août, pensent avoir des postes au CNT en guise de récompense.
Les putschistes auraient réclamé un quota de 40 postes sur les 121 que comptera cet organe de transition.
Le CNT est comme l’Organe législatif, donc il est la représentation du peuple entier. Cela veut dire tout simplement que toutes les sensibilités de la nation doivent y prendre part.
Les putschistes représentent t-ils réellement le peuple ? Ou les casernes au sein de l’Hémicycle ? En tout cas, ces putschistes devraient laisser les civils occupiez les places qui leur reviennent dans le CNT.
L’organe législatif doit être géré par des civils et des politiques mis en écart lors de la mise en place du Gouvernement de transition.
Les putschistes doivent laisser cette idée de luxe et se concentrer sur l’essentiel de la préoccupation des Maliens aujourd’hui qui est la sécurité. La situation de Farabougou en est un palpable exemple.
Les putschistes ont une ambition démesurée. Aujourd’hui, beaucoup d’observateurs estiment que les militaires doivent aller dans les casernes au lieu de venir occuper des postes à l’hémicycle.
Il faudra mettre en place rapidement le CNT pour démarrer effectivement la Transition car cet organe va prendre des décisions allant dans le sens de changement tant attendu.
Les putschistes doivent mettre leur ambition personnelle de côté et laisser le pays advancer, car le temps presse et la Communauté internationale a l’œil sur le Mali.
Seydou Diamoutené
Source: 22 Septembre