Profondément préoccupée par les sérieuses difficultés que rencontre le processus de paix, la Médiation internationale a, au cours des semaines écoulées, intensifié ses démarches auprès des Parties maliennes à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger.
Les 9 et 10 janvier 2023, le ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, chef de file de la Médiation internationale, s’est rendu à Bamako, où il a eu des échanges avec les autorités maliennes ainsi que d’autres parties prenantes.
Le 1er février 2023, une délégation de la Médiation internationale a rencontré, à Kidal, la Coalition des Mouvements de l’Azawad (CMA).
Le 13 février, à Bamako, la Médiation a rencontré les Mouvements de la Plateforme et ceux dits de l’Inclusivité.
Enfin, le 14 février, la Médiation internationale a été reçue par le Ministre la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale.
La Médiation internationale poursuivra ses efforts dans les jours à venir et, dans l’exercice des responsabilités qui lui sont confiées, prendra toutes autres initiatives jugées nécessaires pour réunir les conditions de la reprise, dans les meilleurs délais, du fonctionnement des mécanismes de suivi de l’Accord de paix et celles du parachèvement de sa mise en œuvre, y compris la tenue d’une session de haut niveau du Comité de suivi de l’Accord.
Rappelant que l’Accord de paix demeure la base la plus viable pour la restauration de la paix et la promotion durable de la réconciliation et de la concorde au Mali, la Médiation forme l’espoir de pouvoir compter sur la compréhension et la pleine coopération des Parties pour l’aboutissement de ses efforts.
La Médiation internationale souligne que la situation présente, marquée par l’acuité de la menace terroriste et les souffrances indicibles subies par les populations, requiert un engagement renouvelé de la part de toutes les Parties, y compris des efforts redoublés pour bâtir la confiance nécessaire à l’aboutissement du processus de paix. Dans ce contexte, la Médiation internationale les exhorte, ainsi que tous les autres acteurs concernés, à s’abstenir de déclarations ou d’actes de nature à accroître les tensions et à compliquer les efforts en cours.
La Médiation internationale
Bamako, le 20 février 2023