Après une rencontre de haut niveau avec les cadres de son parti, le président de l’Alliance démocratique de peuple malien (Adepm), Dr Aboubacar Sidick Fomba a bien voulu se prononcer sur l’évolution de la situation sécuritaire caractérisée par les réformes institutionnelles envisagées par le gouvernement, les réformes du système de santé entre autres.
« En sa qualité de président d’un parti politique de la majorité présidentielle doublé de ma casquette d’agent de santé, j’estime que les techniciens ont induit le président IBK dans l’erreur. Car, les mesures annoncées par ce dernier ont pour la plupart leurs réponses dans la Loi hospitalière promulguée par l’ancien président ATT en juillet 2002. Le Mali ayant opté pour l’Assurance maladie universitaire, il y a lieu de réfléchir sur la gratuité des soins. Ainsi, les réformes de la santé doivent au préalable se focaliser sur les agents de santé et les malades », c’est qu’il a introduit son intervention.
Dans son réquisitoire, il proposera que les réformes doivent concerner par la mise à niveau de la carte sanitaire et la carte hospitalière, la transformation des Centre de santé communautaires (Cscom) en Centre de santé de référence (Csréf) et les Csréf en hôpitaux. « Nous devons aller vers les hôpitaux communautaires également, l’informatisation du service sanitaire et le développement de la vidéo-thérapie, le recrutement tous les agents de santé dans la fonction publique y compris les agents de santé communautaires afin de traduire en acte le slogan d’au moins un médecin par Cscom, la formation, l’adoption du plan de carrière et l’amélioration des conditions de vie des agents de santé sont aussi importants », a-t-il ajouté.
De son point de vue, il faut construire trois nouvelles facultés de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie est une véritable réforme ainsi que la construction d’un hôpital d’urgence est également important, la prise en charge des maladies chroniques est également une réforme très capitale, l’ouverture des centres de recherche en mettant l’accent sur la recherche axée sur les maladies et les médicaments traditionnels.
Il a saisi l’occasion pour exhorter le président IBK à appliquer la loi hospitalière ainsi que la charte des malades en plus des réformes citées plus. S’y ajoute la décoration des agents de santé.
Evoquant un autre volet de son entretien, il a invité les Maliens à se battre pour le Mali et non pour des personnes. « Lorsque nous nous battons pour des hommes et des femmes qui sont en partie responsables de ce que nous vivons difficilement nous aurons le bout du tunnel », a-t-il poursuivi.
S’agissant de la grève des syndicats d’enseignant qu’il qualifie de génocide scolaire que notre vit, de la délinquance financière, du clientélisme, de la division des religieux et de la destruction de nos valeurs sociétales, il dira qu’ils ont été minutieusement préparés depuis 30 ans.
A le croire, le Haut conseil islamique tire son origine du Comité consultatif des affaires religieuses qui a été créé par les colonisateurs le 28 Avril 1916 afin de diviser les religieux musulmans à l’époque les hamallistes l’ont rejeté et combattu pendant que d’autres étaient pour pensant que cela constituait une promotion de la religion.
Par ailleurs, il a rappelé que le Mali qui gère par un clan depuis l’avènement de la démocratie. Selon lui, c’est ce même clan qui continue à élire le président de la République et la majorité des députés. Et d’ajouter que ce sont les membres de ce clan qui sont pour la plupart les responsables des Institutions du pays. « C’est l’argent a servi de moteur pour la réalisation de tout ce plan tout en maintenant le peuple dans l’extrême pauvreté. Toutes ces raisons expliquent la résistance de ce clan au changement. Si nous nous mettons ensemble pour le Mali nous allons vaincre cela mais retenons que beaucoup de salives couleront », a-t-il conclu.
Mama PAGA
Le Pays