Un des acteurs emblématique du dialogue national inclusif, l’expert en TIC, Gouvernance et Sécurité, Dr Anasser Ag Rhissa se félicite des résolutions et des recommandations issues des assises, que le Président IBK s’engage à appliquer, tout en gardant espoir que l’honorable Soumaïla Cissé rejoigne la mise en œuvre des conclusions de ce grand rendez-vous.
-Par Icimali.com- Selon Dr Anasser Ag Rhissa, le dialogue national inclusif a permis de faire le diagnostic des problèmes auxquels est confronté le Mali.
« Nous sommes arrivés à des résolutions et recommandations très fortes », avant de féliciter de l’engagement pris par le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita de mettre réellement en œuvre celles-ci, ceci à travers un comité de suivi et évaluation indépendant. « C’est très important », a-t-il insisté.
Réduction de la taille du gouvernement
Parlant de la réduction de la taille du gouvernement fortement réclamée par le dialogue, Dr Anasser Ag Rhissa, une figure de cette proposition, fera savoir que cette recommandation « permet de réduire les finances et les dépenses publiques ».
« Je pense aussi qu’il y a un peu plus de cohérence, parce que s’il y a moins de ministres, cela permettra d’avoir des communications, des synchronisations qui seront mieux calibrées que lorsqu’il y a une pléthore de ministres, précise-t-il. Vraiment, on appelle à cela ».
Par contre, l’expert en sécurité et gouvernance a indiqué avoir aussi demandé qu’il y ait respect de la régionalisation, « c’est-à-dire que la constitution du cabinet gouvernemental puisse tenir compte des besoins des présidences des régions, aujourd’hui des autorités intérimaires, en un mot des régions. Qu’on sache que la régionalisation existe ».
Pour y arriver, Dr Anasser Ag Rhissa propose la créationd’un ministère d’Etat de la réconciliation nationale, de la paix et de la cohésion sociale, sous lequel seront placés deux ou trois autres ministères qui seraient peut-être dédiés aux régions.
« On pourra tenir mieux compte de la régionalisation », soutient-il.
Au moins 25 postes ministériels
Si pour Dr Anasser Ag Rhissa, il est très difficile dire un chiffre fixe, il a cependant souhaité qu’il faille s’arrêter de dire qu’il faut réduire, parce qu’aujourd’hui on a plus de 30 ministres.
« Si demain on arrive à calibrer autour de 25, ce serait très bien, dans un premier temps, parce qu’on ne peut pas non plus réduire indéfiniment. Il faut respecter le genre et la jeunesse qui veulent être intégrés. Donc, il n’y a pas mal de considérations à prendre en compte », explique-t-il.
Au chef de file de l’opposition
L’un des abonnés absents de ce grand rendez-vous national tenu du 14 au 22 décembre 2019 est l’honorable Soumaïla Cissé, pourtant revendicateur du dialogue
Dr Anasser Ag Rhissa a exprimé un regret amer pour ce boycott de l’opposition, lui qui a été ‘’celui qui a fourni les bons offices pour qu’il y ait une médiation entre Soumaïla Cissé et IBK’’.
Aussi a-t-il révélé : « On a constitué une médiation dont le leadership a été assuré par le cardinal Zerbo, le patriarche Niaré, mais aussi par Haïdara (président HCIM), incluant la société civile, les religieux, les notabilités. Cette dernière est partie le (Cissé) voir. A partir de là est né un langage, une communication entre IBK et Soumaïla Cissé, à partir de tout ça est né l’accord de gouvernance politique ».
Sur ce qu’on avait proposé, indique Dr Anasser Ag Rhissa, ‘’il y avait déjà trois points importants contenus dans la plateforme d’entente entre IBK et Soumaïla Cissé. C’était qu’ils fixent une vision, un gouvernement de mission de large ouverture et qu’ils finissent par le dialogue national inclusif. Ensuite, est arrivé l’accord de gouvernance qui intègre ce dialogue national inclusif. Aujourd’hui, on est heureux que ce dialogue ait été organisé, et qu’on ait abouti à des conclusions’’.
Par ailleurs, Dr Anasser Ag Rhissa dit avoir rencontré, le 28 octobre 2019, en début d’après-midi, le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé, avec lequel il a eu ‘’ une discussion très franche’’ qui a abouti sur ‘’ l’espoir qu’il vienne’’.
« Il (Soumaïla Cissé) m’avait dit qu’ils verront. Maintenant, je suis complètement embêté de voir qu’il n’est pas là (au dialogue) », regrette-t-il. Dr Anasser Ag Rhissa n’a cependant pas coupé le cordon, depuis quatre jours, il essaie de prendre rendez-vous de nouveau avec lui pour des échanges.
Se référant sur les dires de l’honorable Cissé au congrès de l’URD à l’issue duquel il a signifié le fait qu’il attendait des résolutions et recommandations du DNI, ce qui en est dit sur la révision constitutionnelle, les élections législatives.
Dr Anasser Ag Rhissa a déduit que Soumaïla Cissé « est fortement intéressé par ce qu’on est en train de faire au DNI » icimali.com.
« Je ne perds pas du tout espoir, affirme-t-il,qu’il rejoigne le plus vite possible la mise en œuvre de ces recommandations et résolutions, qui sont très exigeantes, que tout le monde salue aujourd’hui. Allons-y ensemble, prenons nous la main dans la main, et avançons vers un Mali meilleur».
CYRIL/Icimali.com