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Dr Bocary Treta lors des assises de EMP, ce samedi : «Je vous propose de penser à un plan B au cas où il ne sera pas possible de renouveler le mandat des députés»

L’Alliance électorale Ensemble pour le Mali (EPM) a tenu le samedi dernier sa 2e assise à l’ex-CRES de Bamako. Elle a porté sur les perspectives des débats sur les réformes, en générale. Mais une attention particulière a été accordée aux discussions sur la loi électorale.

En phase de devenir une tradition, les partis membres de la majorité présidentielle ne rate plus l’occasion pour se concerter. Le samedi dernier, ils se sont encore une fois donné rendez-vous à l’ex-CRES de Badalabougou pour échanger sur des questions d’intérêt national. De façon particulière, les débats ont porté sur la réforme en vue de la loi électorale. Spécifiquement, ils ont concerné les thèmes suivants : « Présentation de la loi électorale (force et faiblesse) » ; « Modes de scrutin et proposition : option pour les élections des députés à l’Assemblée nationale » ; « Le choix de la circonscription électorale des députés à l’Assemblée nationale : option et justification ».

Cette 2e assise était présidée par le président de l’EPM, Bocary Tréta. Avec lui au présidium, le ministre de l’Administration territoriale, Mohamed Ag Erlaf ; le responsable chargé des questions électorales et réformes de l’EPM, Younous Hamèye Dicko ; le Délégué général aux élections, Général Siaka Sangaré. Plus de cinq ministres, des députés, des experts, des représentants des organisations sous-régionales y ont également pris part.

S’exprimant à l’occasion, le président Bocary Tréta a salué l’Ensemble des responsables politiques membres de l’Ensemble pour le Mali. Aussi, a-t-il félicité le gouvernement pour avoir pris la décision de relire le décret de création et de participation au cadre de concertation national suite à des observations des partis politiques. Selon M. Tréta, cette décision montre la volonté du gouvernement d’aller à un processus inclusif en prenant en compte les attentes des uns et des autres. « Le comité d’experts à partir du 4 mars (Ndrl, ce lundi) va entamer une série de rencontres à l’intérieur pour être à l’écoute de la population », a ajouté le responsable politique de l’EPM.

En organisation de cette 2e assise, a indiqué Bocary Tréta, l’EPM entend apporter sa contribution aux débats sur les réformes envisagées par le gouvernement. En dessous, il s’agit pour la majorité présidentielle de renforcer son rang, de dégager une position commune en vue d’éviter des dissidences comme lors de la tentative de la révision constitutionnelle de 2017.

« Nous devons échanger sur les modifications de la loi électorale pour une meilleure représentativité des députés. C’est aussi une occasion d’appropriation du contenu de la loi électorale », a expliqué M. Tréta avant d’aborder le sujet actuellement en débat entre les acteurs politiques : quel mode de scrutin pour le Mali ? Déjà, une frange importante des partis politiques est favorable au scrutin à la proportionnelle.

Dans son speech, M. Tréta a exprimé son inquiétude quant au respect du calendrier du référendum. Selon lui, ils jouent contre la montre. Initialement prévu en avril, le processus a pris du retard à cause des positions très opposées des acteurs politiques. « En ce moment, je pense qu’il faut aller au couplage du référendum et du 1er tour des élections législatives au 9 juin prochain », a indiqué le président de l’EMP.  Pour rappel, cette possibilité a été proposée par le cadre de concertation national.

Outre ce point, le président Bocary Tréta est aussi dubitatif sur le respect du renouvellement du mandat des députés qui a bénéficié d’une prorogation de six mois. Celui-ci arrive à terme en juin 2019.

« Je vous propose de penser à un plan B au cas où il ne sera pas possible de renouveler le mandat des députés », a-t-il attiré attention.

Oumar Konaté  

La Preuve

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