Fidèle à sa défense des droits des migrants, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) revient à la charge à propos de sa représentation dans les institutions de l’Etat. Pour les législatives des 28 octobre et 18 novembre 2018, le CSDM exige à ce que le Gouvernement accepte à ce qu’il y est la participation des Maliens établis à l’étranger.
Au cours d’un point de presse animé par son Président, Mohamed Chérif Haïdara, le CSDM exige la représentativité des Maliens établis à l’étranger aux législatives prochaines.
Dans un communiqué qu’il a rendu public, le Secrétaire Général du CSDM, Mohamed Farka Maïga, et ses membres ont exprimé leurs amertumes et tristesses pour la non prise en compte par le Gouvernement des préoccupations des Maliens de la diaspora. Ils constatent que, dans le chronogramme des élections législatives prochaines, prévues pour le 28 octobre, pour le premier tour, et le 18 novembre pour le second tour, aucune disposition n’est envisagée en faveur des Maliens de l’Extérieur.
Dans le communiqué liminaire qu’il a lu devant la presse, le Secrétaire Général du CSDM a annoncé que les inspirateurs de la Constitution malienne du 25 février 1992 avaient prévu l’élection des Députés des Maliens établis à l’Etranger, mais que cette attente forte de la diaspora a été toujours boutée à la touche.
Pour étayer ses propos, Mohamed Farka Maïga a fait référence aux contributions de nos compatriotes établis à l’Etranger estimées à 14,5% au PIB national. Selon toujours le Communiqué, il est également établi que les Maliens vivant à l’Etranger, de par leurs expériences acquises en matière politique, entre autres, peuvent être un facteur de consolidation de la démocratie dans leur pays d’origine.
Revenant sur le sujet, le Président du CSDM a dit que ces revendications ne sont pas des faveurs accordées aux Maliens établis à l’étranger, mais, c’est un Droit pour eux de participer à la vie de la Nation.
Aux dires de Mohamed Chérif Haïdara, il est inadmissible que les Maliens de la diaspora ne soient pas représentés à l’Hémicycle de Bagadadji. En y siégeant, ils peuvent défendre la cause et les droits et définir les devoirs de leurs compatriotes établis à l’Etranger. Estimé à plus de quatre millions de personnes et contribuant à hauteur de 14% au PIB national par an, ces derniers constituent une frange importante de la population malienne.
Pour ce faire, il demande le report des dates à un an, voire un an et demi.
Ce report n’arrange pas seulement les Maliens de la diaspora, mais également les Habitants des Régions nouvellement créées. «Ne connaissant pas bien d’abord la délimitation de leurs Régions et le nombre de Députés devant leur être accordé, le report des dates serait salutaire », a affirmé Mohamed Chérif Haïdara.
Par ailleurs, il regrette que la constitution actuelle n’ait pas prévu ces dispositions. Mais, il demande une révision en partie de la Constitution pour réparer ce qu’il appelle le tort causé aux Maliens vivants à l’Etranger. C’est un défi de taille à relever pour la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par Soumeylou Boubèye Maïga à propos de cette revendication du CSDM. En tout cas, il revient à ce Gouvernement de donner un cachet particulier à cette exigence sociale.
Ambaba DE DISSONGO
Source : L’Observatoire