EDITO

Edito : l’alternance ou la survie

A moins de trois mois du premier tour de l’élection présidentielle, prévu le 29 juillet 2018, des signes très inquiétants se dessinent. Malgré la sonnette d’alarme appuyée par des partis politiques de l’opposition, des activistes, des leaders d’opinion …, le régime joue à la sourde oreille ; le Mali va tout droit dans le mur.

A cet effet, l’hypothèse d’une crise postélectorale n’est pas à épargner pour la simple raison que la nouvelle loi électorale est jugée antidémocratique. A cela s’ajoutent l’affaire des cartes d’électeurs en lieu et place des cartes NINA pour le vote et le manque de confiance qui anime le peuple vis-à-vis du régime. Sa manière de parler avec confiance tout en disant tout haut qu’IBK passera dès le premier tour traduit, à n’en pas douter, qu’il y a beaucoup de zones d’ombre. Une probable fraude massive n’est pas à épargner. Sinon, comment comprendre qu’un candidat malgré sa cote de popularité à son firmament en 2013 n’a pas pu passer dès le premier tour puisse le faire en 2018 sans la plupart de ses alliés qui l’ont abandonné pour haute trahison. IBK a trahi ses alliés et le peuple. Aucune promesse n’est tenue.

Face à cette menace dangereuse qui se pointe à l’horizon,  l’urgence d’une forte alternance s’impose. Il y a va de la survie de tous ceux-là qui aspirent au changement et ne ratent la moindre occasion pour dénoncer le mauvais système d’IBK.

Déjà l’alternance se dessine avec des manifestes et pour plateforme ANTE A BANNA et pour ‘’La Coalition pour le changement’’. Cette dernière plateforme regroupe plusieurs formations politiques surtout celles qui coupent le sommeil au Président de la République comme en exemple le PARENA de TiébiléDramé.

Il y a nécessité et urgence de fédérer les efforts. Ça ne sert à rien d’aller fragiliser , en rang dispersé et enregistrer  des résultats honteux à l’élection présidentielle de 2018. Les prétendants au fauteuil et leurs partisans doivent penser à cela.

Le Mali est dans une situation d’exception. La Nation doit être au-delà des intérêts personnels. Que chacun sache que le seul adversaire contre le changement c’est le pouvoir en place. Alors tout le monde, du moins ceux qui veulent le changement, doivent travailler dans la dynamique d’arracher ce changement dès le 29 juillet 2018 ou lors du second tour.

Il n’y pas question de fourrer le nez dans le passé de X. ou Y. Ce n’est pas le moment de mettre en avant des critères mesquins. Ce qui vaut, c’est le choix de l’homme politiquement qui peut faire efficacement face à IBK sur la base du poids politique, l’expérience politique, les relations et les moyens financiers. Dès que ce choix est fait, les hommes du changement doivent se donner la main pour faire face à tous obstacles qui se présenteront sur le chemin de la victoire pour le changement. Ces obstacles, sont nombreux et les propos des hommes au pouvoir prouvent à suffisance qu’ils seront coriaces.

Seule l’union apportera le changement. Que tout le monde pense à cela pour la stabilité, le développement et le bonheur du Mali.

Boubacar Yalkoué

SourceLe Pays

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