Prévues pour le 28 octobre, les élections législatives se tiendront difficilement. C’est du moins que nous apportent des sources proches du ministère de l’administration territoriale.
Le mandat de la cinquième législature arrive à terme cette année. Les autorités ont initié de renouvelle les mandats. Mais, cette ambition se butte à des problèmes techniques et administratifs. Il s’agit de l’érection de 4 cercles à savoir Dioïla, Koutiala Bougouni et Nioro du Sahel en région. Celles-ci s’ajoutent aux régions de Menaka et de Taoudéni. A en croire des sources concordantes, vouloir tenir les élections législatives sans prendre en compte cet aspect sera assimilable à une mauvaise volonté politique de rendre effectives les régions nouvellement créées. Car, argumentent des analystes, de toutes façons, si on tient ces élections à la date indiquée, on n’aura pas pris en charge les aspirations du peuple en matière de décentralisation. Aussi l’Assemblée nationale ne reflétera la réalité du terrain. Elle sera en déphasage avec la représentativité du peuple tant souhaitée par les concitoyens.
Dans les coulisses, nos sources sont formelles : les élections législatives ne pourront pas se tenir en octobre prochain. Elles seront reportées pour se tenir en juin 2019. Car, argumentent-elles, tout est presque fin prêt pour l’effectivité des régions nouvellement créées.
Dans la classe politique, les avis sont mitigés. A l’opposition, si certains sont à l’étape de reconnaissance du Président nouvellement élu d’autres ne sont pas armés pour engager cette bataille électorale. Au niveau de la majorité, ils sont nombreux à avoir désigné leurs portes étendards. Toutefois, ils sont conscients de l’opportunité du report de ces élections malgré que la date indiquée leur soit favorable. Mais, pour la bonne marche du pays et l’harmonisation de nos institutions, des cadres de la majorité se disent prêts à fairce ce sacrifice s’il le faut.
Oumar KONATE
Source : La Preuve