Le Préfet de Tenenkou Makan Doumbia enlevé le 8 mai 2018 sur l’axe Mopti-Tenenkou et le journaliste Issiaka Tamboura, le 27 décembre de la même année sur l’axe Boni-Nokara, ont recouvré leur liberté le lundi 18 février 2019.
L’information a circulé sur les réseaux sociaux avant d’être confirmée par un communiqué du gouvernement. Lequel communiqué rassure les parents des personnes toujours aux mains des ravisseurs des initiatives en cours pour que ces derniers recouvrent eux-aussi leur liberté.
« Ce dénouement heureux est le fruit d’un long processus initié pour préserver leur vie. Le Gouvernement, par le biais des passerelles établies, va poursuivre ses efforts visant à élucider le sort de tous nos concitoyens et d’en tenir informées les familles et l’opinion nationale« , indique le communiqué du Gouvernement malien.
Leur arrestation a secoué le monde des administrateurs civils, mais surtout celui médiatique où beaucoup s’interrogent sur ce que peut servir l’enlèvement d’un journaliste. L’anxiété s’était emparée des hommes de médias auxquels les organisations faîtières avaient conseillé la prudence.
Cette libération des deux otages suscite un immense soulagement au sein des administrateurs civils et la corporation des journalistes, singulièrement le Comité de crise chargé du suivi de la disparition du journaliste Issiaka Tamboura du journal Le Soft, qui « se réjouit de sa libération. Notre confrère a regagné Bamako sain et sauf« .
Dans son communiqué de ce mardi 19 février, le Comité « remercie le Gouvernement, notamment les ministres de l’Economie numérique et de la Communication et de la Sécurité et de la Protection Civile, pour leur forte implication, qui a permis d’aboutir à cette libération, en coordination avec toutes les autorités nationales et locales ».
Les remerciements sont allés également à l’ensemble de la presse « pour sa forte mobilisation et sa solidarité ; les parents et les amis de Issiaka Tamboura et les nombreux anonymes qui n’ont ménagé aucun effort pour que notre confrère soit retrouvé« .
Par conséquent, le Comité de crise recommande « la plus grande prudence aux confrères dans la couverture de l’actualité dans les zones dites à risque ».
CYRIL/Icimali.com