Le lancement des épreuves du baccalauréat malien pour la session de juin 2023 s’est déroulé conformément aux prévisions du gouvernement, le lundi 19 juin 2023, dans tout le pays. Un total de 212 862 candidats s’est rendu dans 480 centres d’examen répartis sur le territoire national, occupant 7 646 salles. Cependant, la première journée n’a pas été exempte de problèmes.
Le Centre National des Examens et Concours de l’Éducation (CNECE) a salué le bon démarrage des épreuves du baccalauréat sur l’ensemble du territoire national et même dans le camp des réfugiés en Mauritanie. Le CNECE a réaffirmé sa détermination à ne pas céder aux tentatives de sabotage des examens de fin d’année, que ce soit de l’intérieur des salles d’examen ou de l’extérieur avec la complicité de certaines personnes.
Cependant, malgré les efforts déployés, certains centres ont connu des incidents. En raison du laxisme des surveillants, certains élèves ont eu le temps de prendre en photo les sujets et de les partager sur des groupes WhatsApp en collaboration avec des personnes extérieures qui leur fournissaient les réponses. Dans ces centres identifiés, le CNECE a pris la décision de remplacer les jurys.
Un cas spécifique a été observé à l’académie de Kati, au centre de LPRIMO, où des élèves ont utilisé leurs téléphones pour prendre des photos des sujets et recevoir les réponses via des groupes WhatsApp. Pour assurer l’égalité des chances entre les élèves, le CNECE a annulé la première épreuve de ce centre et l’a programmée pour la journée du mardi, lors des heures creuses. De plus, le président du centre, qui avait été désigné par le jury, a été remplacé après avoir été permuté avec un président d’un autre centre à Kolokani.
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Le CNECE reste vigilant et encourage tous les surveillants et présidents de centre à rester calmes et à appliquer scrupuleusement les mesures de surveillance et le règlement intérieur, qui sont essentiels pour assurer le bon déroulement des examens.
Malheureusement, certains candidats, après neuf mois d’efforts, ont été exclus des épreuves écrites de cette session 2023. À Ségou, trois candidats, dont une fille, ont été suspendus dans un centre pour avoir été en possession de téléphones pendant l’examen. Ils devront attendre l’année scolaire prochaine pour repasser leurs épreuves.
Dans l’ensemble, le CNECE a réalisé un travail remarquable pour assurer la tenue de l’examen du baccalauréat malien. Cependant, il reste crucial d’identifier les sources des fuites de sujets, de comprendre comment les sujets se sont retrouvés entre les mains des candidats, qui sont les responsables de leur sélection et de leur mise sous enveloppe. Des réponses à ces questions permettront de mieux comprendre l’origine de ces incidents et de prendre les mesures nécessaires pour prévenir de telles situations à l’avenir.
Cyril Adohoun
L’Observatoire