Le Gouvernement est en train de faire feu de tout bois pour assurer le bonheur des citoyens, face aux sanctions infligées par la CEDEAO à notre pays afin de l’asphyxier, suite au désaccord entre cette Organisation sous-régionale et les autorités de la transition.C’est dans ce cadre qu’il faut saluer l’initiative des autorités de la CMDT, consistant à tourner leurs regards vers certains pays côtiers amis pour exporter notre coton fibre. Le lancement officiel, ce vendredi, 25 février 20222 à Kati, du premier convoi de coton fibre du corridor Bamako-Nouakchott relève de cette initiative. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre du Développement rural, Modibo Keita accompagné par le Président Directeur de la Compagnie Malienne pour le Développement des textiles (CMDT), Dr Nango Dembélé, le président du Conseil malien des chargeurs, Youssouf Traoré, son homologue de la Chambre du commerce et d’industrie du Mali ainsi que les autorités du cercle de Kati. Ce convoi est composé de 53 camions de coton fibre soit 1600 tonnes de coton. L’objectif principal du lancement de ce corridor est de contourner l’embargo de la CEDEAO et le transformer en opportunité pour notre pays. Au micro des hommes de média, le ministre du Développement rural, Modibo Keita a déclaré que « le lancement de ce premier corridor de 53 camions chargés de fibre s’inscrit dans le cadre d’un rapprochement avec les pays qui n’ont pas voulu s’aligner à l’embargo injustement infligé au Mali, notamment la Mauritanie, la Guinée Conakry, l’Algérie ». A LIRE AUSSI A ses dires, le Mali doit transformer l’embargo en une opportunité. ‘’Il faut donc qu’on répartisse nos activités économiques sur l’ensemble des ports’’, a-t-il laissé entendre. Le ministre a, par ailleurs donné des conseils pratiques de prudence aux transporteurs routiers du corridor. Tout en invitant l’ensemble des opérateurs économiques et toutes les structures d’encadrement de se mobiliser pour que le corridor puisse se pérenniser. « Les autorités maliennes ont fait la prospection, toutes les dispositions existent afin que nous exportions notre coton sans passer par les ports qui ont pris les mesures d’embargo contre le Mali », a-t-il martelé. Pour sa part, le président des transporteurs, Youssouf Traoré a remercié le PDG de la CMDT, qui, selon lui est un partenaire stratégique et l’initiateur de cet évènement. A ses dires, c’est une journée historique pour le secteur des transporteurs routiers. ‘’Le Mali a 7 ports, la Mauritanie fait partie des ports que nous fréquentions. Le coup est déjà parti. Les sanctions de la CEDEAO ont donné des idées aux transporteurs et nous renforcerons désormais nos fréquences sur ce corridor’’, se réjouit le président des transporteurs Youssouf Traoré. Selon les explications du Dr Nango, eu égard à l’augmentation de sa production, la CMDT a dépêché une mission conjointe CMDT/CMTR de prospection aux ports de Conakry et de Nouakchott pour évaluer les potentialités et les opportunités que peuvent offrir ces deux ports pour le transit du coton fibre. Il ressort des conclusions de ladite mission la possibilité d’exporter, via le port de Nouakchott et de celui de Conakry, soixante mille (60 000) tonnes de fibre de la production 2021/2022. ‘’Au regard du contexte actuel marqué par l’embargo et la fermeture des frontières des pays de l’Espace CEDEAO, ces deux ports constituent, d’une part un véritable moyen de désengorgement des usines d’égrenage de la CMDT et d’autre part, une assurance pour le respect strict des causes relatives aux délais des contrats signés avec les clients du fibre’’, explique le PDG de la CMDT. Brehima DIALLO 22 Septembre |