A la faveur d’une tribune publiée dimanche dans Jeune Afrique, le Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé est revenu sur les progrès économiques réalisés par le Togo ces derniers mois.
En lançant effectivement le 04 mars dernier le Plan National de Développement, Lomé a suscité de nombreuses interrogations sur ce changement de paradigme dans sa stratégie de développement et ce que recouvrait concrètement cette volonté. Mais cela s’était rendu impératif, malgré le contexte économique surtout régional pas des plus favorables.
« Il vaut mieux marcher plutôt que de maudire la route », a expliqué le Chef de l’Etat, reprenant un proverbe du terroir. Ainsi, selon le n°1 togolais, « le Togo a compris que son potentiel résidait dans sa capacité à s’ouvrir et à s’adapter dans un monde en pleine mutation ». Et d’énumérer les grandes actions à mener dans ce sens par le pays afin de pouvoir réaliser ce potentiel : « développer une infrastructure moderne, construire des institutions plus robustes, investir massivement dans les jeunes et le capital humain ».
Une stratégie payante puisque le Togo s’est doté dès lors de nouvelles infrastructures de transport dans tous les domaines et modernisé le fonctionnement de l’Etat, grâce à un renforcement des capacités de mobilisation et de gestion des ressources publiques. Également, des « initiatives sociales fortes autour du financement du secteur informel et de l’agriculture » ont été entreprises. Des actions grâce auxquelles, souligne Faure Gnassingbé, le Togo affiche le taux de chômage le plus bas de l’Afrique de l’Ouest.
Autre voie sur laquelle le Togo a décidé de marcher, celle de l’environnement des affaires et de la préparation d’un terreau fertile pour le secteur privé. Aussi, « pour aller plus loin et plus vite, j’ai fixé le cap des réformes sur le climat des affaires pour faire du Togo une destination privilégiée par les investisseurs internationaux et une terre d’épanouissement du secteur privé », indique le Président de la République.
Des actions ont ainsi été menées dans la réduction de la pression fiscale sur les entreprises, la création d’entreprises ou encore le foncier. Et les résultats sont plutôt éloquents : un bond de 40 places dans le Doing Business 2020 (59 places au total sur les deux dernières années), une place dans le Top 10 des pays les plus réformateurs de la planète.
« Les progrès réalisés par le pays ne tiennent pas du miracle », assure le Chef de l’Etat. Et d’ajouter : « la recette tient une formule, le travail collectif ». Il poursuit : « Nous avons adopté une démarche inclusive et participative en travaillant avec le secteur stratégique qu’est le secteur privé. Convaincus que l’investissement productif est le levier le plus puissant pour une croissance inclusive, la création d’emplois et l’innovation, nous réservons au secteur privé, une place de choix au cœur de cette nouvelle dynamique de développement ».
En attestent les derniers partenariats stratégiques noués avec le géant nigérian Dangote dans les mines, et le conglomérat malgache Axian dans le numérique. « Nous l’avons fait dans une logique pragmatique, qui consiste à orienter le capital privé vers plus d’investissements productifs, pour créer plus de richesses et d’emplois », explique le n°1 togolais.
« Beaucoup de chemin a été parcouru par le peuple togolais et nous sommes déterminés à créer les conditions d’un partage de la prospérité », a affirmé le Président de la République avant de conclure : « Nous avons une foi inébranlable en l’avenir parce que nous avons su démontrer que nous avions en nous et dans notre pays la résilience nécessaire pour réaliser notre potentiel. Tout est désormais à notre portée pour une prospérité de tous et pour tous ».
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