Les 1382 salariés de la société marocaine Ozone-Mali, en charge de l’assainissement de la ville de Bamako, ont défilé ce 1er mai l’air froissé. Pour cause, leur société est menacée de fermeture en raison des difficultés financières.
A la célébration de la journée internationale du travail, le 1er mai, les employés de Ozone-Mali ont attiré l’attention des autorités du pays de la difficulté financière que traverse leur société. Selon Abdramane Sanogo, secrétaire général du comité syndical d’Ozone, des employés n’ont pas leur salaire depuis quelques mois. « Ozone traverse un moment difficile. Les 1382 employés sont menacés aujourd’hui pour faute de paiement. Si l’Etat ne fait rien, Ozone fermera les portes très bientôt. Les salaires sont en retard. On n’a pas de matériels de travail. On n’a pas un statut confortable. On demande à l’Etat de payer Ozone pour que nos emplois puissent être préservés. C’est tout », déclare-t-il.
Cette jeune maman travaille à Ozone depuis près d’une année. Elle travaille 48 heures par semaine. Elle est parmi ceux qui balayent les grandes artères de Bamako. Malgré « les conditions de travail très pénibles », elle demande au président de la République de s’impliquer personnellement pour éviter la fermeture d’Ozone-Mali.
En septembre 2014, la société marocaine a signé un contrat avec la mairie du district de Bamako qui s’étale sur huit ans pour un montant annuel de neuf milliards FCFA. La mairie bénéficie dans ce cadre une subvention du gouvernement. Selon Adama Koné, conseiller du directeur général d’Ozone-Mali, le gouvernement et la mairie doivent quinze milliards FCFA à Ozone-Mali pour des arriérés cumulés durant trois ans. D’où le non payement des employés qui sont en grève depuis quatre semaines maintenant.