Sécurité

Force conjointe des pays du G5 Sahel : L’UE débloque 50 millions d’euros en soutien

L’Union européenne poursuit son engagement en faveur de la sécurité dans la région du Sahel à travers un appui d’un montant de 50 millions d’euros à la Force conjointe du G5 Sahel.

L’Union européenne (UE) confirme aujourd’hui son engagement et sa volonté de soutenir de façon réactive et efficace ses partenaires du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad pour lutter contre le trafic de drogue et d’êtres humains, contribuer au rétablissement de l’autorité de l’Etat et au retour des personnes déplacées et des réfugiés, faciliter les opérations humanitaires et la livraison de l’aide aux populations affectées et contribuer à la mise en œuvre d’actions de développement au Sahel.

Grâce à cet appui, financé au titre de la Facilité Africaine de Paix l’Union européenne contribue au déploiement et au renforcement de la Force conjointe, à travers la fourniture d’infrastructures, de certains moyens de transport, et de communication ainsi que de capacités logistiques et de protection.

Ce soutien européen s’inscrit dans le cadre d’une approche intégrée, qui mobilise notamment les missions de la Politique de Sécurité et de Défense Commune (PSDC), en particulier la mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM). Dans ce domaine, le soutien apporté à la Force conjointe s’effectuera en complémentarité avec celui apporté par l’opération française Barkhane.

L’Union européenne finance via le Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique plusieurs programmes dans la région afin de renforcer les capacités opérationnelles des autorités nationales, pour leur permettre d’effectuer un contrôle effectif du territoire et consolider l´État de droit, tels que le PARSEC au Mali ou le GAR-SI dans les cinq pays du G5 Sahel (et le Sénégal), qui sont complémentaires au déploiement de la Force conjointe. Le Fonds fiduciaire intervient également pour améliorer l’accès aux services de base, la résilience des populations vulnérables et le dialogue inter et intra-communautaire, essentiels pour assurer la durabilité des efforts en matière de sécurité.

L’Union européenne salue la tenue ce jour du Comité de Défense et de Sécurité du G5 Sahel, et l’engagement renouvelé des Etats du G5 à renforcer leur coopération afin de répondre de façon coordonnée aux menaces transnationales, dont les dernières attaques au Mali en juin et au Burkina Faso en août rappellent l’acuité.

Ce soutien de 50 millions d’euros en faveur de l’action des pays du G5 Sahel avait d’ores et déjà été annoncé par l’UE en juin 2017 à l’occasion de la participation de la Haute Représentante/Vice-Présidente Federica Mogherini au sommet du G5 Sahel à Bamako.

Contexte

L’UE a renforcé ces dernières années son partenariat avec les pays du Sahel G5, que sont le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad. Les deux dernières rencontres ministérielles ont eu lieu en juin 2016 à Bruxelles  et en juin 2017 à Bamako, et la Haute Représentante/Vice-Présidente Federica Mogherini avait auparavant également participé au Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du G5 Sahel au Tchad en novembre 2015.

L’UE est un acteur clé dans le secteur de la sécurité au Mali et la région du Sahel à travers la présence de trois missions de la Politique de Sécurité et de Défense Commune (PSDC): EUCAP Sahel Niger (formation et conseil aux forces de sécurité du Niger pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé); EUCAP Sahel Mali (formation et conseil aux forces de sécurité maliennes pour garantir l’ordre démocratique) et la mission de formation de l’UE au Mali (EUTM) (appui à la formation et entraînement du personnel de commandement de l’armée malienne). Un processus de régionalisation de l’action de ces trois missions est en cours.

L’aide européenne au développement pour les 5 pays du G5 Sahel s’élève à 2 milliards d’euros sur la période 2014-2020.

Le fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique a également été mobilisé à hauteur de 450 millions d’euros pour soutenir des projets complémentaires de renforcement de la sécurité, de la gouvernance, de création d’emplois et de résilience des populations affectées dans des zones clés au Mali et dans la région.

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