Ces multiples grèves en vue laissent transparaitre le manque d’antidations du ministère du Travail et de la Fonction publique et du Dialogue social.
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Front social : Et revoilà les grèves !

Au moins quatre préavis de grève, pas les moindres, sont sur la table du gouvernement de la transition. Après les magistrats, ce sont le syndicat des greffiers, secrétaires de greffes et parquets et celui des syndicats des enseignants qui ont sorti leurs griffes.

En toile de fond, des revendications pour l’amélioration des conditions de travail pour les uns, et l’équilibre de grilles salariales pour les autres. Quatre secteurs d’activités, non les moindres, marqueront des arrêts de travail en fin novembre et début décembre prochain.

Ainsi, le front social entrera en ébullition, fin novembre prochain, par la grève du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et du Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA). Les deux syndicats annoncent un arrêt de travail de 5 jours ouvrables, à partir du 29 novembre 2022 à 07H30 min.

Au cœur de cette grève reconductible, si besoin y est, « l’abandon de tout processus d’adoption du projet de loi portant modification de la loi 2016 – 046 du 23 Septembre 2016 portant loi organique fixant l’organisation, les règles de fonctionnement de la Cour Suprême et la procédure suivie devant elle, la relecture de la loi N°02-054 portant statut de la Magistrature, et l’adoption des projets de décret portant plan de carrière des magistrats et celui fixant classement des juridictions ».

Début décembre, soit du 07 au 09 décembre, le syndicat des greffiers, secrétaires de greffes et parquets (SYNAG) observera à son tour, un arrêt de travail pour  non-respect des engagements du gouvernement par rapport à « l’indemnité de judicature » qui perçoivent les magistrats en contrepartie de la rédaction des décisions de justice.

Le SYNAG menace de reconduire son mouvement, du 12 au 16 décembre suivant, si les négociations n’ont toutefois pas abouti.

Dans la même semaine, soit le mercredi 14 décembre prochain, c’est le tour de la synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016. Elle part en grève de 72 heures.

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En effet, par l’Ordonnance N°2021-003/PT-RM du 16 juillet 2021, le gouvernement de transition a unifié la grille indiciaire unifiée des personnels relevant des statuts des fonctionnaires de l’Etat, des Collectivités territoriales, des statuts autonomes et des militaires. Cette ordonnance abroge toutes les dispositions antérieures contraires, donc celle du statut des enseignants.

Cette grille est-elle suffisante pour calmer les ardeurs du monde du travail ? A l’évidence, non ! Au contraire, elle a de surcroit suscité le courroux des enseignants qui exigent l’application de l’article 39 de Loi portant leur statut.

Ce n’est pas fini. D’autres syndicats à l’instar de celui des surveillants de prison menacent également d’aller en grève, apprend-on.

Aussi faut-il le rappeler, la grève de 120 heures en cours de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) qui prend fin aujourd’hui vendredi 25 novembre 2022, et qui est susceptible d’être reconduite dans les jours suivants.

Autant de griffes qui annoncent un front social en véritable ébullition et rendent l’horizon de plus en plus sombre, mais inquiétant pour la vie de la Nation.

Ces multiples grèves en vue laissent transparaitre le manque d’antidations du ministère du Travail et de la Fonction publique et du Dialogue social.

 Cyril Adohoun

L’Observatoire

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