Bakary TOGOLA était un honnête homme lorsqu’il ne s’occupait que de son seul travail de la terre qui ‘’ne ment pas’’. Il y a plus de 20 ans de cela. Mais depuis qu’il a détrôné Feu Barou TALL du poste de président de la chambre d’agriculture du Mali, il est devenu un griot des présidents successifs à savoir ATT et IBK afin de garder permanemment son poste de président de l’APCAM.
Pour la petite histoire le porte-voix des coton- culteurs est le même Bakary TOGOLA, président de l’APCAM, depuis le temps d’ATT.
Cependant, le constat est que Bakary TOGOLA encense tous les présidents de la République qui l’ont trouvé en poste. Lors de la visite d’IBK à Kita en 2018 à la veille de la campagne présidentielle, il a fait encore le griot comme à Koumantou en 2017, à Sikasso en 2017 et à Ségou en 2018. Et pourtant le collectif des coton-culteurs a commencé à donner de la voix concernant la gestion de cette filière par Bakary TOGOLA. En effet, dans le journal ‘’l’Indépendant’’ n°4507, il a été écrit que : le collectif des coton -culteurs du Mali, s’était plaint de l’utilisation de leurs Fonds estimé à 20 milliards F CFA qui semble être détourné, et le compte dans lequel les fonds sont virés était connu désormais. Le collectif informe dans un communiqué détenir les preuves irréfutables que les fonds reçus par la faîtière, de 2007 à nos jours, sont gérés par Bakary TOGOLA, sans consultation ni implication d’aucun membre du conseil d’administration, encore moins de producteurs des autres localités. Pour mieux organiser le détournement des fonds des producteurs de coton, il avait recruté un de ses neveux comme comptable au sein de la confédération, ‘’les fonds ont été gérés par Bakary TOGOLA pour des intérêts familiaux et personnel, en piétinant complètement les textes de la confédération. Le collectif a demandé au ministre de l’agriculture de s’impliquer personnellement pour arrêter ce détournement à ciel ouvert par Bakary TOGOLA et son clan.
C’est aussi au nom de cette vache laitière que M. Togola manigance toutes ses magouilles. Il a d’ailleurs un dossier pendant devant le Procureur du Pôle économique et financier de Bamako pour une affaire d’importation d’engrais et d’intrants agricoles de très mauvaise qualité avec imitation de la signature du PDG de la CMDT, Baba Berthé et grâce à la complicité d’une dizaine d’opérateurs économiques de la place. Bakary Togola, sûr de sa force de frappe à tous les portefeuilles, dit à qui veut l’entendre, qu’il ‘’travaille pour le compte des ministres et des hauts responsables du pays et qu’il peut se payer tous les procureurs du Mali dans n’importe quel procès’’. Est-ce à dire que cette plainte de la PCCC est déjà vouée à l’échec ? Rien n’est moins sûr.
Le collectif était disposé à communiquer au ministre le numéro du compte qui a reçu ces milliards de 2007 à 2013, puis de 2014 à nos jours. Le collectif avait plusieurs fois dénoncé cette pratique de Bakary TOGOLA devant les plus hautes autorités. Il avait invité également, monsieur le ministre, à initier une mission d’audit des comptes de la confédération pour qu’avant les élections du bureau de la confédération prévues en 2019, ces criminels financiers rendent compte aux producteurs de coton. Selon le communiqué, le collectif est composé de 7 177 sociétés coopératives sur l’ensemble des zones cotonnières, de 41 unions secteurs, de 4 fédérations des sociétés coopératives des producteurs de coton.
Voilà que notre président Bakary TOGOLA KOUYATE traverse actuellement un sale temps à la Confédération des Sociétés Coopératives des Croducteurs de Coton (C-SCPC). D’une part, le Pôle Economique de Bamako a décidé de voir clair dans la gestion de ladite fédération dont le président est sur la sellette ces temps-ci pour des présumés malversations financières. D’autre part, son ex-responsable financier qui a été entendu il y a peu dans le cadre des mêmes enquêtes, a porté plainte au tribunal du travail de Bamako pour licenciement abusif contre son service employeur. Si Bakary TOGOLA dit ‘’KOUYATE’’ est inculpé, que vont devenir ses nombreuses vaches laitières sous climatiseurs 24h sur 24h, ainsi que ces cinq femmes éparpiées par-ci et par-là à Bamako ? Qui aura le dernier mot : la justice ou Bakary TOGOLA dit KOUYATE ?
Il est bon d’être un griot encenseur mais ce qui est encore meilleur, c’est de bien gérer avec orthodoxie, les fonds publics !
Badou S KOBA
Le Carrefour