A l’heure de bilan, zéro pointé. Le Mali et son peuple semblent être abandonnés par l’exécutif gouvernemental en cette période difficile face à la vie chère, et la rareté de l’argent à tous les niveaux. Alors que le mois béni de ramadan arrive à grand pas. Les prix des produits de première nécessité connaissent toujours une hausse jamais atteinte dans l’histoire récente du Mali.La majorité silencieuse grogne. Difficile pour elle de tenir aussi longtemps, déjà affaiblie par le temps qui court dans le pays. Cette réalité est perçue jusqu’au sein du M5-RFP où la branche restée fidèle aux idéaux et à l’esprit de la lutte qui a abouti à la chute du régime d’IBK en août 2020 pointe du doigt le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga. L’ancien ministre d’IBK, Konimba Sidibé, membre influent du comité stratégique du M5-RFP, reste convaincu que le patron de l’exécutif gouvernemental non moins président du M5-RFP, ChoguelMaiga, n’a pu mettre toutes les chances de son côté pour rassembler davantage les Maliens et promouvoir une gouvernance de rupture gagnante pour le peuple malien. Dans une interview qu’il a accordée à L’Indépendant, au début de cette semaine, Konimba Sidibé dit tout sur ChoguelMaiga. Il ne cache pas son amertume face à la gouvernance actuelle du pays sous le leadership gouvernemental du président du parti MPR. Lequel, selon lui, semble échoué par rapport aux attentes du M5-RFP pour la réussite de la Transition. Divergence profonde « Une transition réussie pour nous c’est une transition de rupture avec les mauvaises pratiques de gouvernance du régime déchu pour poser les bases de la refondation du Mali.Nous avons fait le constat d’une divergence profonde au sein du Comité Stratégique sur ce que doit être désormais le M5-RFP et le rôle qu’il doit jouer », détaille Konimba Sidibé. A LIRE AUSSI
Les idéaux du M5-RFP étaient connus de tous : l’avènement du Mali nouveau, débarrassé des mauvaises pratiques de gouvernance. Cette ambition nourrie ne voit toujours pas le jour, malgré l’accession de son président au poste de PM. Pis, les choses vont de mal en pire. « Avec l’accession de son Président au poste de PM, le CS du M5-RFP a rompu avec l’esprit de collégialité, de respect, de volonté de rassembler toutes ses entités autour d’un objectif commun. Il en a résulté des dysfonctionnements qui ont énormément affaibli le M5-RFP », regrette-t-il. L’autre cas qui a surpris plus d’un au sein du M5-RFP, c’est la plainte introduite auprès du tribunal contre la constitution du CNT, restée jusque-là lettre morte. Aux dires de KonimbaSibibé pendant qu’ils attendaient une décision de justice sur cette plainte, ChoguelMaiga leur a fait comprendre qu’il a décidé d’un règlement politique de cette question. « Nous avons catégoriquement rejeté ce choix unilatéral en lui faisant savoir qu’il était plus honorable de retirer purement et simplement notre plainte », a-t-il affirmé. Considéré comme le premier responsable de la division au sein du CS du M5-RFP par ses membres, ChoguelKokallaMaiga est aussi un acteur majeur de l’isolement inutile de notre pays à ses partenaires historiques. A neuf (9) mois de conduite de l’action gouvernementale, au-delà des discours pompeux, que peut-on retenir ? A l’heure de bilan, c’est le résultat qui importe. Auto satisfecit du PM. On se rappelle, début août 2021, les membres du CNT adoptaient le PAG du PM ChoguelMaiga comprenant 4 axes majeurs. Difficile de savoir que les actions du gouvernement s’inscrivaient toutes en droite ligne de ce PAG depuis son adoption. A la surprise générale de tous, le 4 mars dernier, à la primature, le PAG est évalué à 80% de réalisations. La presse nationale a qualifié cette évaluation du PAG de l’auto satisfecit du PM. Intervenue après que le M5-RFP ait demandé l’évaluation de l’action gouvernementale, l’évaluation du PAG par le PM ne convainc pas les citoyens avertis. « L’évaluation périodique par le CS de l’action gouvernementale pour apprécier les progrès faits dans la mise en œuvre de notre feuille de route et faire des recommandations le cas échéant.Ce travail d’évaluation n’a pas été fait une seule fois depuis la nomination du Président du CS au poste de PM, c’est une exigence pour nous pour que le CS contribue à la réussite de la transition », a indiqué l’ancien ministre Konimba Sidibé. Mis ensemble, il y a une certaine forme de gouvernance par mensonges sous nos yeux. Et l’ethnologue écrivain Amadou Hampaté Ba, nous a averti à propos du mensonge : « Il faut toujours mentir dans les limites permises ! Le mensonge qui veut grimper jusqu’au septième ciel, finira par dégringoler sur le nez du menteur. » O.A.M Source: Le SOFT |