La deuxième grève de l’UNTM se poursuit toujours quand le Mali traverse une période incertaine. Ce serait un mépris de la part du Président de la transition de ne pas répondre aux questions de la diaspora malienne de Côte d’Ivoire La grève de 5 jours de l’Union des travailleurs du Mali UNTM depuis 48 heures se poursuivra encore durant 72 heures. Avec cette deuxième grève en l’espace d’un mois après la première de 72 heures, les responsables syndicaux n’entendent rien lâcher, sans gain de cause. Le pays est bloqué et les populations continuent de souffrir. Depuis ce matin, on entend sur les réseaux sociaux que les grévistes ont quitté la table de négociations, face au gouvernement de transition, à la suite d’un propos du Président de la transition depuis Abidjan, lors de sa rencontre avec ses compatriotes installés en république de Côte d’Ivoire, il y a 24 h. C’était en marge de sa participation à la cérémonie officielle de prestation de serment du président réélu de la Côte d’Ivoire Alassane Dramane Ouattara. Depuis ce matin, dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, nous entendons le Président Bah N’Daw s’exprimer en langue nationale Bamanan kan : « joni de bê gêrêvou ko Kuma fô Mali la bi ni i ni hakili ê niogon fê ». Littéralement : « Qui va parler de grève au Mali en ces temps qui courent ? » Ces propos en Bamanan kan ont été diversement commentés sur les réseaux sociaux et chacun en va de ses commentaires. Jusque-là, le Président de la transition ne s’était jamais prononcé sur la situation pour ne pas empiéter sur les pourparlers en cours entre le gouvernement et les grévistes, afin de décanter lui-même le climat social en général dans les prochains jours en rencontrant en personne les grévistes et les autres protagonistes de la crise. Ne serait-il pas donc un mépris de la part du président de la transition envers les Maliens de la Côte d’Ivoire de faire motus sur la grève de l’UNTM quand bien même qu’il devait répondre à une question de son audience ? Ne fallait-il pas dire quelque chose, vu l’état dégradant de la situation, car jusqu’à cet instant, tout est bloqué et le mouvement se renforce de jour en jour sur le terrain ? Ce qui est important ici, le Président de la transition n’a en aucun moment jugé d’illégal la grève de l’UNTM, et n’a pas, non plus demandé, aux grévistes de mettre fin à leur grève. Il a juste attiré l’attention de ses compatriotes sur la situation sensible et incertaine dans leur pays, mettant en exergue sa responsabilité de respecter le délai de la transition qui va avec la fin de son mandat. Certainement que dans les jours à venir, le Président de la transition et les grévistes trouveront ensemble un terrain d’entente pour une solution durable à cette situation. Les grévistes demandent une harmonisation des salaires et des avantages dans toutes les catégories. Abdoulaye Ismaël Touré Abidjan RCI Icimali.com |