L’ancien PM s’est exprimé par le biais de son parti l’ASMA sur le font socio-politique en ébullition. S’il déclare rester aux côtés du Chef de l’État, il est clair que la grogne de l’heure le consolide dans la mesure où son départ n’était juste qu’un débat de personnes.
En Mai 2019, Soumeylou Boubèye Maïga, alors Chef du gouvernement, rendait le tablier. Juste à cause de mécontents du pouvoir conduits par Mahmoud Dicko. S’ils disaient au départ vouloir la tête du Président IBK, ils ont fini par jeter leur dévolu sur le président de l’ASMA. Ses adversaires politiques n’ont pas hésité à aller dans une logique de motion de censure à l’Assemblée Nationale. Grâce à sa ruse, il a contourné en démissionnant.
Un an après avoir quitté la Primature, le Tigre peut avoir le sourire. Pas à cause de la situation qui est défavorable à son allié IBK, mais pour la simple raison que le temps lui a donné raison. Ceux qui disaient que l’ancien boss de la S.E était le problème, se sont finalement dédiés. A 95%, les revendications faites sont identiques à celles du Ministère de SBM aux commandes de la cité administrative. C’est pourquoi après une analyse approfondie de la situation générale du pays et plus particulièrement de la situation politique qui prévaut, l’ASMA prend acte des revendications et des préoccupations exprimées par certains acteurs sociaux et politiques et note que celles-ci « sont justes et légitimes ».
L’ex PM Soumeylou Boubèye Maiga: « En termes de solutions, le Président doit aller plus loin»
Cependant, l’ASMA-CFP de Soumeylou Boubèye Maïga « dénonce la demande de démission du Président de la République ». Le parti encourage vivement le Président de la République, garant de l’Unité Nationale, à user de ses prérogatives constitutionnelles pour apporter des réponses adéquates aux problèmes qui sont posés et « réaffirme son attachement au dialogue et à la concertation et engage les différents acteurs à inscrire leurs actions dans ce cadre ».
Ainsi Soumeylou Boubèye Maiga assume le bilan présidentiel où d’autres n’ont pas hésité à opter pour la fuite en avant pour rallier le M5-FRP. Invisible dans l’arène médiatique, il est certain que son apport sera considérable, lui qui en sait assez sur les dessous de la crise sécuritaire pour avoir été ministre de la défense.
Drissa KEITA
Le SOFT