Le Président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur était face à la presse, le jeudi 5 avril dans la salle de conférence de la maison des Maliens de l’Extérieur.
Pendant près de deux heures, Habib Sylla est revenu sur les missions et les fonctionnements de l’instance dirigeante des maliens de l’étranger, une organisation présente dans soixante pays à travers le monde. Selon le Président Sylla, il y’a trop d’amalgame autour du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur. Pour être président du haut conseil, il faut avoir quatre qualités, notamment, la disponibilité, les relations au niveau des autorités des pays d’accueil, la bravoure et les moyens. Suivant ses propos, personne n’a un salaire au niveau du Haut des Maliens de l’Extérieur. Tous les bureaux doivent payer une cotisation annuelle de 300 000 Fcfa pour prétendre être membre du Haut Conseil. Il a longuement abordé la situation qui prévaut au Haut Conseil de base de Port Gentile au Gabon.
Renoncement de nationalité malienne
Le président Habib Sylla reconnait avoir demandé à renoncer à sa nationalité malienne. « C’était pour sauver mes affaires et être utile à mon pays, car à l’époque au Gabon on ne pouvait être propriétaire de rien quand on n’a pas la nationalité. On était sur le point de chopper mes biens » se justifie-t-il. Et d’ajouter « je n’ai jamais changé mon Mali avec quoi que se soit ». Détenteur d’une double nationalité, Habib Sylla dispose aujourd’hui du passeport des deux pays, « en toute légalité car le Mali et le Gabon le permettent. »
Le soutien au président de la République
Il a replacé les choses dans leur contexte. Reconnaitre les biens d’une personne n’est-il pas une des valeurs cardinales de notre société ? Se demande M. Sylla. Selon lui, le soutien à IBK émane d’une motion lue lors de la clôture du conseil d’Administration du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur. Il a été fait pour reconnaitre les mérites du Président de la République. « Je ne suis d’aucun parti politique. Mais je suis pour le Mali », précise-t-il.
Pour rappel, le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, outil de promotion et d’encadrement de la diaspora est reconnu d’utilité publique en 2009. Il a bénéficié à ce titre une subvention de l’Etat. Il a bénéficié de 58 millions de F cfa en 2010. Depuis lors, plus rien. Le fond est basé au ministère des maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine. Une somme qui n’arrive pas à couvrir l’ensemble des dépenses annuelles de l’organisation qui s’élèvent à 120 millions de nos francs.
Source: Le Pays