Politique

HOUSSEÏNI AMION GUINDO, CANDIDAT INVESTI DE LA CODEM : « Mon départ ne traduit nullement un quelconque malentendu entre le Président, encore moins le PM et moi-même»

La 3ème conférence nationale de la Convergence pour le développement du Mali (Codem)  tenue le 26 mai 2018 a été consacrée à l’investiture de son Président, Housseïni Amion Guindo à la présidentielle de juillet 2018.

La mise en œuvre des recommandations de la dernière conférence nationale, le bilan des 10 ans du parti, et dégager la position du parti face à l’élection présidentielle de 2018  étaient, entre autres, des questions inscrites à l’ordre du jour de la 3ème conférence nationale de la Codem. L’évènement a été sanctionné par l’investiture d’Housseïni Amion Guindo à la présidentielle 2018.

A l’ouverture des travaux, Housseïni Amion Guindo saluera ses militants pour leur engagement et les sacrifices consentis  pour l’implantation, le renforcement et la consolidation de la Codem. Ce qui lui a permis de hisser au 4ème rang de l’échiquier politique national. « Après tant d’efforts et d’abnégation,  ne vous laissez pas tenter par le chant de Sirène qui ne peut que mener à des lendemains précaires et incertains », ajoutera Housseïni Amion Guindo. Partant, rappellera-t-il, la Codem s’est toujours réclamée de la majorité présidentielle  depuis l’élection du Président Ibrahim Boubacar Keïta à la magistrature suprême du pays en  2013. C’est le lieu, dit-il, de lui rendre hommage et de le remercier pour la confiance toujours renouvelée en lui pour servir le Mali dans les différents gouvernements. A l’en croire, dans sa participation,  il a accompli avec la plus grande loyauté et sans calcule les missions qui lui ont été confiées.

Parlant « de ma démission,   du gouvernement, je voudrais saisir cette occasion pour assurer  les uns et les autres que ce   départ ne traduit nullement un quelconque malentendu entre le Président, encore moins le PM et moi-même».  Ce départ, soutien, l’ancien ministre,  qui s’est effectué dans une atmosphère de cordialité était une exigence conjoncturelle. Car, explique-t-il, ces derniers temps, son parti  a enregistré quelques défections regrettables. Heureusement, laissera-t-il attendre, ces départs ont été compensés par  des adhésions massives.  Ainsi, invitera-t-il ses militants à rester  sereins et vigilants. Et de redoubler d’efforts car l’enjeu est énorme et la cause qu’ils défendent, estime-t-il,  est noble.    Pour  donner un sens à ce proverbe sénoufo qui dit : « un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse, j’ai choisi de quitter le gouvernement pour m’occuper de cette forêt qui pousse», a déclaré Housseïni  Amion Guindo.

Au regard des enjeux, le président de la Codem affirme que les prochains mois seront déterminants dans la vie de notre nation et que son parti jouera pleinement son rôle.

Pour les prochaines élections, Housseïni Amion Guindo invite à la tenue des élections inclusives, transparentes et crédibles afin que les résultats soient acceptés de tous.

S’agissant de la situation sécuritaire, le patron de la Codem estime que malgré la signature de l’accord pour la réconciliation issu du processus d’Alger, la paix tarde à s’installer dans le pays. Pire, s’indigne-t-il, l’insécurité gagne le centre du pays avec son corolaire de conflit intercommunautaire. Cette recrudescence, souligne l’orateur, hypothèque les activités économiques, sociales et culturelles et plongent les populations dans le désespoir. « Un manque de confiance s’accentue entre l’Etat et les populations qui commencent à s’auto-organiser pour leur propre défense. On ne peut pas accepter cette situation. Ensemble, avec le soutien des partenaires stratégiques, les pays voisins nous devons faire face à cette situation en vue de réhabiliter l’Etat dans un pays de paix et de convivialité », a-t-il ajouté.

Oumar KONATE 

Source: La Preuve

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *