Et pourtant, le Président avait averti les rancuniers du Rassemblement Pour le Mali (RPM) qui ont brûlé de tout feu pour que le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga démissionne: « Et j’ai dit à ceux des miens qui le déstabilisaient qu’en réalité ils me desservaient et que, s’ils faisaient cela dans le but de prendre sa place, ils ne l’auraient pas ».
Cette révélation, le Chef de l’Etat l’a faite dans l’hebdomadaire Jeune Afrique du 30 juin au 6 juillet 2019. A la question de notre confrère François Soudan: « Une arrivée donc, mais aussi un départ, celui de Soumeylou Boubèye Maïga, qui avait beaucoup contribué à votre réélection. A-t-il démérité à la primature? », le Président IBK est catégoque. « Tout le Mali sait que je n’ai pas souhaité son départ. Et j’ai dit à ceux des miens qui le déstabilisaient qu’en réalité ils me desservaient et que, s’ils faisaient cela dans le but de prendre sa place, ils ne l’auraient pas. J’espère que mon jeune frère en convient ».
Quant à l’avenir politique de l’ancien Chef du Gouvernement, non moins président du parti ASMA-CFP, le Président de la République est clair: « Il a l’intelligence nécessaire pour cela, chacun le sait. A charge pour lui de gérer son temps et de faire preuve de discernement ».
Par ailleurs, le Chef de l’Etat malien est revenu sur le nouveau regroupement de partis créé par l’ex-ministre Tiéman Hubert Coulibaly, après avoir quitté la majorité, sans pour autant basculer dans l’opposition. Pour ce regroupement pro-Boubèye, IBK dit avoir prévu de rencontrer certains de leurs responsables.
« J’en aurai le coeur net à ce moment-là. Mais tout ce monde doit savoir qu’une seule chose compte à mes yeux: tenir le Mali uni avec des institutions fortes et un jeu politique interne policé et respectueux », a-t-il averti.
CYRIL/Icimali.com