Dénoncé par son propre cousin, Hassani Ould Abdallahi a été arrêté en septembre 2016 à Gossi, région de Tombouctou et jeté en prison, sans être jugé. Depuis 4 ans, son dossier traîne dans les tiroirs du Pôle judiciaire spécialisé en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité. Mais nos sources concordantes révèlent qu’il s’agirait d’une simple affaire familiale qui a été montée en toutes pièces en affaire terroriste. |
Hassani Ould Abdallahi puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été arrêté sur ordre du Procureur du Pôle judiciaire spécialisé en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité et cela suite à une dénonciation de son propre cousin du nom d’Aly Ould Dine, Directeur de l’Entreprise des Travaux de Gourma (ETG).
Pour la famille d’Hassani Ould Abdallahi, cette affaire qui est sur la table du juge antiterroriste depuis quatre ans est loin d’être une affaire de terrorisme. Il s’agirait, d’une affaire familiale camouflée en affaire terroriste suite à la complicité d’Aly Ould Dine PDG d’ETG et non moins cousin d’Hassani Ould Adallahi.
L’affaire remonte en 2012, l’année de décès d’Abdoulaye Ould Oumar, père du supposé terroriste jeté en prison depuis 2016 sans être jugé. Avant le partage de l’héritage, les enfants d’Abdoulaye Ould Oumar avec à leur tête, Hassani Ould Abdallahi, exigent d’abord de leur cousin, Aly Ould Dine PDG d’ETG devenu un puissant homme d’affaire, de payer la dette de leur défunt père. Refus catégorique de ce dernier. Comme si cela ne suffisait pas, Aly Ould Dine décide de faire taire à jamais, son cousin d’Hassani Ould Abdallahi en le dénonçant comme terroriste au pôle anti-terroriste. Un jeu auquel le procureur à l’epoque Pôle antiterroriste M Samaké s’est prêté, sans reflexion. C’est ainsi que Hassani Ould Abdallahi a été arrêté à Gossi, en septembre 2016. Après une instruction bâclée, et jeté en prison. Depuis 2016, l’affaire traine et Hassani Ould Abdallahi attend désespérément son procès. Du coup, sa famille considère cette longue détention comme une violation des droits de l’homme.
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Il nous est également revenu que l’homme d’affaire Aly Ould Dine aurait graissé les pattes de certains juges du pôle antiterroriste, afin qu’ils maintiennent, aussi longtemps qu’il faut, son cousin dans les liens de la justice. C’est pourquoi, l’homme d’affaire, indiquent nos sources, passe des journées entières entre la prison centrale de Bamako et les bureaux des juges en charges du dossier.
Très critiqué par les membres de sa communauté, Aly Ould Dine aurait décidé de retirer sa plainte. Chose difficile, quand on sait que le retrait de la plainte ne peut éteindre l’action publique déjà déclenchée. Aujourd’hui, seule la tenue du procès permettra d’élucider cette affaire et de mettre Hassani Ould Abdallahi dans ses droits. C’est pourquoi, la famille d’Hassani exige la tenue sans délai du procès, ou la libération pure sans condition du monsieur. Il se trouve que depuis le départ de Monsieur Samaké du Pôle antiterroriste, le dossier d’Ould Abdallahi, est, curieusement, introuvable dans les tiroirs.
La famille requiert l’implication personnelle du ministre de la Justice, Malick Coulibaly, lequel a été mis au courant de cette affaire, pendant qu’il était président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH).
A suivre
Zié Berthé
Source : Le Serment du Mali