Jeunesse Tabital Pulaaku et celle de Gina Dogon, pour le retour de la sécurité dans la Région de Mopti, ont organisé une conférence de presse conjointe ce mardi 17 avril 2018. Les débats étaient animés par les deux Présidents desdites associations, Kassimir Somboro de Gina Dogon et Ibrahim Dicko de Tabital Pulaaku.
En effet, le Mali connait l’une des crises les plus graves de son Histoire. Cette crise politico-sécuritaire qui a commencé dans les Régions du Nord du pays s’est progressivement déplacée dans les Régions du Centre, à savoir Mopti et Ségou. En dépit de tous les sacrifices consentis les efforts par l’État pour assurer la stabilisation, les menaces terroristes pesantes sur ces Régions ont provoqué une situation de troubles de plus en plus galvanisés. Et, face à cette situation, le Gouvernement, à travers ses structures concernées, notamment la MARN, tente tant bien que mal à endiguer le mal. Mais malgré toutes les initiatives, la gangrène ne fait que s’agrandir.
Aux dires des conférenciers, la recrudescence de ce phénomène violences est due surtout au chômage des jeunes. Car, beaucoup des jeunes qui se trouvent sans préoccupations se retrouvent dans le banditisme envie de pouvoir se faire enrichir.
Ainsi, donc, les deux jeunes se sont posés une question: Devrons nous rester spectateurs devant cet effritement dangereux de la dynamique du vivre ensemble qui a existé entre nos communautés depuis des siècles ou intervenir ?
Raison pour laquelle, ils appellent à l’union sacrée pour dire «non aux suspicions, non à la méfiance, non aux invectives, non à l’énervement, non à l’amalgame, non à la violence dans toutes ces formes». Ils exhortent toutes les associations culturelles de Mopti à se donner la main, à intensifier l’information et la sensibilisation auprès de leurs parents afin d’arrêter l’hémorragie. Car, selon eux, c’est à ce prix seulement qu’ils réussiront à briser les chaines de la méfiance pour faire des maillons dans l’instauration de la confiance, gage d’une paix durable. Ainsi, ont-ils également invité les femmes et les hommes des médias à faire une distribution saine de l’information. Leurs désirs, c’est le mieux vivre et le vivre ensemble. Dans ce sens, ils ont mis l’occasion à profit pour inviter le Gouvernement aussi à doubler l’effort pour que son autorité soit exprimée de manière pérenne partout au Mali. «Nous invitons nos camarades jeunes à devenir ambassadeurs de la paix et non des vecteurs de la haine».
Selon les Présidents de jeunesse de Tabital Pulaaku et de Gina Dogon, les deux Bureaux de la jeunesse s’engageront désormais à mettre en place un cadre franc d’échanges, de dialogues et d’activités afin d’apporter leur humble apport à l’édifice commun.
Aly MORBA, Stagiaire
Source: L’Observatoire
