Sous la présidence du chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta, la 14ème édition de la journée du paysan a été célébrée le 24 mai à Kangaba sous le thème : «la responsabilité sociale des exploitants miniers pour une agriculture durable». A cette occasion, les PDG des secteurs clés de l’agriculture, en l’occurrence Baba Berthé de la CMDT, M’Baré Coulibaly de l’Office du Niger ont mobilisé des centaines d’agriculteurs pour échanger avec le président de la République sur l’avenir du secteur.
Instaurée il y a 14 ans pour établir un cadre de dialogue direct entre le président de la République et les paysans, la présente journée du paysan a respecté cette tradition.
Le choix du thème de cette édition s’explique par le fait que Kangaba est une localité où l’exploitation minière est beaucoup développée. Outre les impacts positifs sur l’économie locale, il y a des pratiques qui interpellent tous afin de protéger l’environnement et permettre aux zones exploitées de rester cultivables.
Pour la circonstance, le porte-parole des paysans, Bakary Dembélé, a salué l’engagement du président de la République en faveur du monde rural. A travers notamment l’octroi de 15% du budget national à l’agriculture, les subventions de 1000 tracteurs, des engrais. Ces efforts consentis, argumente l’orateur, ont abouti à de bonnes récoltes. Avec plus de 700 000 tonnes de coton, le Mali est redevenu premier grand producteur de l’Afrique, dépassant son voisin, le Burkina. Il a également réalisé plus de 9 millions de tonne de céréales. Pour consolider ces acquis, M. Dembélé a sollicité le Président IBK à s’impliquer davantage afin de faire face aux pratiques qui menacent l’agriculture. Notamment l’orpaillage qui participe par endroit à la dégradation des terres arables et à la pollution de l’environnement.
S’agissant du représentant des éleveurs, Sanoussy Sylla, il n’a pas manqué d’éloges pour le chef de l’Etat. A l’en croire, l’unité laitière en cours de réalisation est une véritable révolution du secteur. S’y ajoute, raconte-il, la modernisation des abattoirs frigorifiques. Cependant, il demande le renforcement des recherches basées sur la santé animale. Car, ces derniers temps, on assiste à la résistance de certaines maladies animales. Aussi, M. Sylla préconise-t-il l’adoption d’un texte criminalisant le vol de bétail et la facilitation de mobilité des troupeaux aussi bien à l’intérieur du pays que dans les pays voisins.
Le soutien du monde paysan à IBK
Dans son intervention, Bakary Togola, président de l’Assemblée permanentes des chambres d’agricultures du Mali (APCAM), a rappelé les efforts du chef de l’Etat dans le domaine de l’agriculture, ayant contribué à l’épanouissement de nos populations rurales. Puisqu’on ne change pas une équipe qui gagne, laissera-t-il entendre, IBK mérite un second mandat à la tête du pays pour le plus grand bonheur de la majorité des Maliens.
En ce qui concerne le monde rural, Bakary Togola a rassuré le chef de l’Etat de son soutien sans réserve. « Je déclare le soutien de tous les paysans à vous (IBK) pour les élections à venir. Vous êtes notre seul candidat à la présidentielle. Et nous demandons au bon Dieu de nous aider pour cela », a déclaré le président de l’Apcam sous les ovations nourries de l’assistance.
Aux agriculteurs, il indiquera : « Nous avons choisi le thème pour approfondir la réflexion autour de la conciliation entre l’agriculture et l’orpaillage. Il ne faudrait pas que les deux pratiques se nuisent, l’une avec l’autre. Donc, nous avons invité les agricultures, pécheurs, éleveurs et orpailleurs à venir confronter leurs idées. Comme l’année dernière, je vous exhorte à nouveau à vous mettre au travail pour de récoltes plus prometteuses ».
La présidente des femmes rurales, Niakaté Goundo Kamissoko, de renchérir : « nous, femmes rurales, n’avons pas d’autres candidats à la présidentielle de 2018 qu’Ibrahim Boubacar Keïta. Car c’est lui qui connait nos préoccupations ». Ce soutien à la candidature du chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta, explique-t-elle, dénote son engagement ferme aux côtés des femmes rurales qui sont fortement impliquées dans le développement des activités génératrices de revenus. Toutefois, en dépit des efforts consentis par le gouvernement, elle a demandé à ce que les femmes rurales bénéficient de l’Etat l’accès facile à l’aliment bétail, l’engrais subventionnés et à des terres cultivables.
IBK enivré de joie par la mobilisation des siens
Sur la terre de ses ancêtres, on apercevait un Ibrahim Boubacar Keïta décontracté au milieu des milliers de la population de Kangaba ce 24 mai 2018.
Dans son adresse au public, le Président Keïta exprimera sa satisfaction de l’accueil qui lui a été réservé par ses frères de Kangaba. « Je suis satisfait ! Vous m’avez reconnu, car je suis l’un de vous. C’est grâce à ma lignée et l’éducation que vous m’avez inculquée que je ne me permets pas certaines choses », a-t-il magnifié. Partant, le chef de l’Etat s’est réjoui des félicitations à lui adressées et indique avoir noté les doléances formulées par les paysans, éleveurs et pêcheurs. Avant de promettre de s’impliquer dans la mesure du possible pour que notre agriculture soit une référence en Afrique.
La fièvre de la précampagne obligeant, il a rappelé qu’il ne se bat pas pour sa propre personne, mais pour le Mali. Avant de souligner qu’il n’a jamais triché une élection et qu’il ne le fera jamais. « Dès que je sors, certains deviennent fous. Qu’ils se ressaisissent. C’est la volonté de Dieu qui se fera. Sauf si vous refusez, sinon, Boua ne laissera pas au profit du père de quelqu’un d’autre», assénera-t-il.
Les autorités coutumières mobilisées
Faut-il le rappeler, outre la manifestation de soutien des paysans, les chefs coutumiers et religieux sont entrés dans la danse. En effet, en marge de la célébration de la journée nationale du paysan, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a rencontré les chefs coutumiers et religieux de Kangaba.
Dans le « Kaaba Bulon (le vestibule sacré de Kangaba) », le président Keïta a rencontré ses parents, toutes les sensibilités du cercle du Kangaba. Les 210 chefs de village du cercle de Kangaba, chefs coutumiers et religieux venant de 25 communes du cercle ont rassuré le président de la République du Mali pour un second mandat. Du moins, en ce qui concerne le Mandé. « IBK est l’un des nôtres. Il a fait un premier mandat. Nous, les chefs de village du Mandé, décidons de lui accorder un second mandat à la tête du Mali. Désormais, il peut compter sur ses parents du Mandé », a déclaré le porte-parole des chefs de village de Kangaba.
Oumar KONATE
Source: La Preuve