Le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne Amadou Koïta a procédé le jeudi soir à la clôture des activités de la 6è édition des Journées nationales de l’entrepreneuriat jeune (JNEJ).
L’évènement relativement festif agrémenté par des artistes de la place a regroupé au Radisson Blu de Bamako plusieurs hautes personnalités, des partenaires et cadres du secteur de l’emploi et de la formation professionnelle.
Dans son mot introductif, la présidente du comité de pilotage Traoré Alima Dabo a remercié au nom de la Direction générale de l’APEJ et de tous les organisateurs, le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, le cabinet, tous les partenaires et toutes les bonnes volontés pour avoir contribué au succès des activités programmées.
Elle a associé à cette adresse, le Conseil national de la jeunesse, les exposants, le Palais des sports, les panelistes, les prestataires, les chauffeurs, bref tout ce beau monde constitué à 100% de jeunes souvent inexpérimentés qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour que les JNEJ 2018 soient une réalité.
Quant au ministre Amadou Koïta, il a exprimé sa sincère gratitude à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat qui a bien voulu parrainer ces journées et à Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement qui a honoré de sa présence leur ouverture en compagnie de plusieurs ministres et du parrain Bakary Togola le mardi 27 novembre 2018 au palais des sports de Bamako.
Il a félicité les membres du comité de pilotage et ceux du Jury pour la qualité de l’organisation et des débats menés avec les jeunes autour de la thématique de l’agro-entrepreunariat.
Le ministre a donné l’assurance que les recommandations issues des débats axés sur la place de l’agro-business dans l’économie; la place des femmes dans le secteur, les défis et opportunités de la transformation agro-alimentaire au Mali et l’apport des TICS dans l’agro business seront examinés par son département afin d’améliorer les interventions en faveur des jeunes.
En effet, l’initiative privée est au cœur de la politique nationale de l’emploi adoptée le 18 mars 2015. Il s’agit de prendre en charge l’insuffisance structurelle de l’offre d’emplois productifs et décents, le faible niveau du capital humain, la faible employabilité de la main-d’œuvre, le dysfonctionnement du marché du travail en termes d’information sur l’emploi et l’organisation du marché et de capacités institutionnelles.
Le Département en charge de l’emploi restera donc très attentif aux initiatives individuelles et collectives qui auront fait cette option en recherchant l’impact économique local et la création d’emplois, dixit M. Koïta.
Il a félicité les six lauréats pour leurs distinctions par le Jury de la présente édition, en raison de la spécificité de leurs idées de projet ou des résultats obtenus par leurs jeunes entreprises.
Parmi les 14 nominés, 6 ont reçu des trophées. Il s’agit du Projet scolaire de Abdoul Karim Konaté (projet de création d’une école fondamentale qui emploiera directement 10 personnes) qui a remporté le trophée du meilleur jeune entrepreneur de l’année en devançant le jeune Diaby Doucouré du secteur aviculture. Abdoul Karim Konaté qui bénéficie de l’accompagnement de l’APEJ et a reçu une enveloppe de 600 000 FCFA.
Le trophée du meilleur jeune entrepreneur dans l’agrobusiness a été remporté par Amadou Aba Haïdara, promoteur d’une entreprise de bar fruité à smoothies (Badalabougou) grâce à l’accompagnement de l’OFII. Il était en concurrence avec Mahamadou Lamine Ballo et Marcel Togola des secteurs embouche bovine et aviculture. Il a reçu 350 000 Fcfa.
Boubacar Youssouf Keïta remporte le prix de l’innovation avec son entreprise Map Action (application de protection de l’environnement) soutenue par Impact Hub. Il empoche une enveloppe de 350 000 Fcfa.
Le prix de la diaspora (trophée et 300 000 F) est revenu au jeune Moussa Sissoko (suivi par DSV) promoteur d’un restaurant italien (Badalabougou) au détriment d’Ibrahima Konaté (nettoyage industriel) et Mamadou Almamy Diawara (agence de services).
Le prix de l’entreprenariat féminin est revenu à Mme Djiénéba Tounkara (aviculture à Fombabougou, Koulikoro) avec une enveloppe de 350 000 FCFA au détriment d’Aminata Tandia (smart Market). Elle est soutenue par l’ANPE.
Le jeune Aboubacrine Maïga (extension du centre médical Safari à Magnambougou) gagne le prix du jury avec 250 000 F contre Youssouf Kouyaté (projet d’extension d’un pressing). Aboucarine Maïga est coaché par l’APEJ. Il emploie 15 jeunes à Magnambougou.
Les lauréats ont exprimé au Gouvernement leur reconnaissance et leur engagement à persévérer dans le développement de leurs entreprises respectives.
Les Journées nationales de l’entrepreneuriat jeune (JNEJ) rentrent dans le cadre de la célébration de la Semaine mondiale de l’entreprenariat, commémorée par des millions de personnes dans le monde du 12 au 18 novembre de chaque année. Au Mali, l’APEJ saisit cette opportunité pour informer et sensibiliser les jeunes sur l’esprit d’entreprise et identifier les porteurs de projets et d’idées de projets pour les mettre en relation avec les structures d’accompagnement et de financement.
L’esprit d’entreprendre est relié à l’action. Amener les jeunes à développer un tel esprit, c’est les inviter à innover, à concrétiser leurs idées, à élargir leur champ d’action et à s’engager au sein de la communauté. C’est également les orienter vers les besoins de cette communauté et les inciter à y répondre en retenant des solutions novatrices qui permettent de créer de la valeur en améliorant la qualité de vie ou la richesse collective (culturelle, écologique, économique ou humaine). Toutes ces actions sont susceptibles de les amener à démystifier l’entrepreneuriat et à se défaire des stéréotypes et des préjugés qui y sont souvent rattachés.
CICOM APEJ