Financé à hauteur de 93 342 917 F CFA par l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (ANICT), le Centre de formation professionnelle pour les femmes de Kambila est fin prêt pour être opérationnel.
Le Centre est construit pour toutes les femmes sans exclusive pour apporter un plus à la Commune rurale de Kambila. Nous avons pu nous y rendre pour une visite des installations, la semaine dernière. Le Centre est-il construit ? La réponse est oui ! Et pour sortir l’édifice de terre, un long processus a été mené : identification du site, étude technique, appel d’offres, réalisation et autres.
Au finish, la réalisation de ce Centre est couronnée de succès. « Toutes les procédures ont été respectées à la lettre », déclare un élu communal. Quel rôle la mairie a joué dans la construction ? En la matière, elle a été maître d’ouvrage. Pour sa part, l’ANICT a suivi et contrôlé les travaux. De même, le financement a été assuré par l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales, à travers le droit de tirage 2017.
« L’argent n’est passé entre les mains d’aucun élu », témoigne un conseiller communal. Ce que confirme le maire de la Commune rurale de Kambila, Georges Kané. Qu’est-ce qui empêche alors le Centre de fonctionner ? Le maire Kané répond qu’il s’est posé d’abord un problème d’agrément. Mais cette question est résolue puisque le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, à travers son secrétaire général sur ordre du ministre, reconnaît le Centre depuis le 19 septembre 2019.
Après l’obtention de l’agrément, le maire prévoit de confier la gestion aux femmes. « Nous avons commencé un processus qui consistait à rassembler les femmes. Des réunions ont commencé pour le bon fonctionnement du Centre, mais une partie des femmes qui assistent aux rencontres, tente de saboter les choses », développe le maire.
Une visite guidée du Centre nous a permis de voir les installations. Ici, les salles de classes, les ateliers pour la coupe-couture, la teinturerie, la saponification et l’alphabétisation n’attendent que des apprenantes. A notre passage, des enfants déscolarisés de la Commune rurale, récupérés dans le cadre d’un projet, occupaient une salle de classe.
Un bien pour tous
Le Centre de formation professionnelle pour les femmes de Kambila est-il la propriété d’un réseau de femmes ? Le non de l’édile est catégorique sur cette question ! Le maire se dit même étonné qu’un réseau veuille se prévaloir de la paternité du Centre. A ce jour, précise-t-il, aucune consigne n’a été donnée pour confier la gestion du Centre à un réseau des femmes.
Grosso-modo : la dénonciation du maire de la Commune rurale Kambila au procureur du Pôle économique et financier près le Tribunal de grande instance de la Commune III pour détournement de plus de 93 millions de F CFA semble cousue de fil blanc pour qui connaît les procédures de décaissement au niveau de l’ANICT.
L’intéressé, très serein, met l’affaire plutôt au compte d’un règlement de comptes politiques de la part d’adversaires qui lui contestent toujours sa victoire aux dernières municipales dans la Commune rurale de Kambila. Malgré un arrêt définitif de la Cour suprême, visiblement des gens sont toujours prêts à en découdre avec M. Kané, élu sous les couleurs de l’Adéma/PASJ.
Mais, comme une réponse du berger à la bergère, le maire se contente simplement de mettre au défi sa principale détractrice de faire le bilan de la banque de céréales, instituée sous ATT, dont elle est la trésorière en titre. « A ce moment-là, les détourneurs ne seront pas forcément là où on les croit ».
A quelques kilomètres de Kati, la Commune rurale de rurale est composée de 15 villages. Soucieux du développement de sa collectivité, le maire et son équipe ont réhabilité des écoles, électrifié des maternités et rendu opérationnelles des adductions d’eau. D’autres actions sont en vue : un Cscom financé par des Danois à hauteur de 200 millions F CFA, une école à Tiénikébougou, entre autres.
La mairie travaille à la recherche de financements pour d’autres projets en faveur des populations de la Commune.
Avec L’Action et Le Focus